Brigitte Giraud remporte le Goncourt avec «Vivre vite»

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La romancière Brigitte Giraud lors d'une séance photo à Paris le 27 octobre 2022. AFP/Archives

L’autrice Brigitte Giraud a remporté jeudi le Prix Goncourt avec « Vivre vite », aux éditions Flammarion, un retour sur l’engrenage d’événements improbables ayant mené à la mort de son mari.

La Française est la première autrice à recevoir le plus prestigieux des prix littéraires francophones depuis « Chanson douce » de Leïla Slimani en 2016, et la 13e femme récompensée depuis la création du Goncourt il y a 120 ans.

Elle l’a emporté au 14e tour d’un scrutin très serré face à Giuliano da Empoli, grâce à la voix du président Didier Decoin qui compte double, et succède ainsi au Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr. L’Académie Goncourt a fait le choix d’une autrice peu connue du grand public et pas habituée aux gros chiffres de vente, poursuivant ainsi un certain renouveau.

Lyonnaise, native d’Algérie, Brigitte Giraud a écrit une dizaine de livres, romans, essais ou nouvelles.

Elle a obtenu le Goncourt de la nouvelle 2007 pour le recueil « L’amour est très surestimé ». En 2019, elle a été finaliste du prix Médicis pour « Jour de courage ».

Lire aussi. L’Académie Goncourt dévoile la liste des finalistes de son prix

En choisissant « Vivre Vite », les jurés Goncourt élisent un récit sobre et sensible, qui a été tout de suite bien accueilli par la critique.

L’autrice s’inspire du drame de sa vie, le 22 juin 1999 à Lyon, lorsque son mari Claude démarre trop vite à un feu, avec une moto trop puissante qui n’est pas la sienne, et tombe. Il ne s’en relèvera pas.

Longtemps favori, Giuliano da Empoli, 49 ans, qui a publié en avril « Le Mage du Kremlin » (éditions Gallimard), devra finalement se contenter du Grand Prix du roman de l’Académie française, qu’il a remporté fin octobre.

A nouveau présente en finale, la florissante littérature haïtienne voit encore une fois lui échapper le Goncourt, Makenzy Orcel (« Une somme humaine » chez Rivages) ne parvenant pas à s’imposer.

Prix Renaudot

Pas plus que Cloé Korman, autrice et plume des discours du ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, qui concourrait avec « Les Presque sœurs », aux éditions du Seuil.

Pour sa part, le prix Renaudot — remis juste après le Goncourt dans le même restaurant du quartier de l’Opéra à Paris — a été attribué à Simon Liberati pour « Performance », sur un écrivain septuagénaire qui renoue avec le feu sacré en écrivant un scénario sur les Rolling Stones, et a une relation avec une femme de près de 50 ans plus jeune que lui.

Il a obtenu 6 voix parmi les membres du jury.

Les prix littéraires, qui inspirent souvent les Français souhaitant découvrir ou offrir un roman en fin d’année, sont un enjeu économique crucial. Le Goncourt en particulier garantit des centaines de milliers de ventes.

Et comme le veut la tradition, Brigitte Giraud repart également avec un chèque de dix euros, que les bénéficiaires en général préfèrent encadrer plutôt que le déposer à la banque.

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