Bouteflika poussé vers un 5e mandat en Algérie

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Le FLN, le parti au pouvoir, a officialisé la candidature du président qui, à 81 ans, ne peut guère s’exprimer depuis son AVC.

Le scénario ressemble à celui de 2014. Abdelaziz Bouteflika étant physiquement dans l’incapacité de s’exprimer – depuis son AVC en 2013, son état de santé ne s’est pas amélioré – c’est à ses fidèles que revient la mission d’annoncer sa candidature à la présidentielle d’avril 2019. Ce sont eux, également, qui s’apprêtent à faire campagne en son nom. Sans surprise, Djamel Ould Abbes, secrétaire général du FLN, le parti au pouvoir, a donc déclaré dimanche que le chef de l’État, 81 ans, serait le candidat du parti.
Comme il y a quatre ans, proches et affiliés de la présidence (de l’UGTA, la centrale syndicale, au patronat en passant par le RND, le parti du premier ministre Ahmed Ouyahia) ont déjà été mobilisés pour «vendre» l’idée d’un cinquième mandat à l’opinion algérienne, et une représentation internationale lucide sur le fait qu’il n’existe «aucune alternative crédible», comme le reconnaît, avec un brin de fatalité, un diplomate européen en poste à Alger.
Comme il y a quatre ans, la victoire serait assurée pour Abdelaziz Bouteflika (réélu pour un quatrième mandat avec 81,5 % des voix au premier tour) qui a déjà battu le record de longévité à la tête du pays. Mais les ressemblances s’arrêtent là. «Car depuis 2014, le climat a bien changé», admet un cadre de l’État en évoquant «un mélange diffus de peur et de résignation».

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