Bouteflika poussé vers un 5e mandat en Algérie
Publié leLe FLN, le parti au pouvoir, a officialisé la candidature du président qui, à 81 ans, ne peut guère s’exprimer depuis son AVC.
Comme il y a quatre ans, proches et affiliés de la présidence (de l’UGTA, la centrale syndicale, au patronat en passant par le RND, le parti du premier ministre Ahmed Ouyahia) ont déjà été mobilisés pour «vendre» l’idée d’un cinquième mandat à l’opinion algérienne, et une représentation internationale lucide sur le fait qu’il n’existe «aucune alternative crédible», comme le reconnaît, avec un brin de fatalité, un diplomate européen en poste à Alger.
Comme il y a quatre ans, la victoire serait assurée pour Abdelaziz Bouteflika (réélu pour un quatrième mandat avec 81,5 % des voix au premier tour) qui a déjà battu le record de longévité à la tête du pays. Mais les ressemblances s’arrêtent là. «Car depuis 2014, le climat a bien changé», admet un cadre de l’État en évoquant «un mélange diffus de peur et de résignation».