Droits de l'Homme: les autorités marocaines rejettent les accusations de HRW

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Les autorités marocaines ont rejeté, jeudi, des accusations contenues dans le rapport 2017 de l’organisation Human Rights Watch (HRW) au sujet de la situation des Droits de l’Homme au Maroc.
«Ce rapport contient quelques fausses allégations et accusations mensongères notamment en ce qui a trait aux événements d’Al Hoceima, au procès des individus poursuivis dans le cadre des événements de Gdim Izik, et à la gestion et au traitement par les autorités publiques des manifestations et rassemblements pacifiques notamment dans les provinces de Sud».
C’est en ces termes que la délégation interministérielle aux Droits de l’Homme a répondu suite au rapport annuel de HRW sur la situation des droits de l’Homme dans le monde au titre de l’année 2017, rendu public le 18 janvier 2018, et dont une partie a été consacrée à la situation des droits de l’Homme au Maroc.
«Au sujet de ces fausses allégations, les autorités marocaines tiennent à apporter les clarifications», a relevé le communiqué publié jeudi par la délégation interministérielle aux Droits de l’Homme soulignant que les positions adoptées par l’organisation visent à sous-estimer les efforts nationaux en matière des droits de l’Homme et les garanties d’un procès équitable assuré par le pouvoir judiciaire indépendant.
 
Les événements d’Al Hoceima: «La justice qui n’a pas encore dit son mot»
Réagissant aux accusations portées par HRW sur le procès des événements d’Al Hoceima qualifié «inéquitable», les autorités marocaines soulignent que «ces allégations relatives aux violations des droits des personnes arrêtées dans le cadre de ce procès sont démenties par les garanties constitutionnelles, juridiques et réelles apportées par le pouvoir judiciaire, partant du fait de son indépendance totale et l’exercice de ses attributions dans le cadre d’un procès équitable assuré».
Ce sont là autant d’éléments qui confirment  «le caractère infondé des allégations de HRW est le fait que l’affaire se trouve toujours devant la justice qui n’a pas encore dit son mot», ajoute la même source qui s’interroge:  »De quelles garanties perdues parle HRW ».

Gdim Izik: HRW réitère les allégations des ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc

Pour ce qui est de l’affaire des événements de Gdim Izik se rapportant aux meurtriers présumés de 11 membres des forces de l’ordre, les autorités marocaines affirment «que le Tribunal militaire avait déjà statué sur cette affaire, de même que la Cour de Cassation avait décidé d’annuler le verdict du Tribunal militaire et de soumettre à nouveau l’affaire à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat qui a accordé aux accusés toutes les garanties d’un procès équitable comme cela a été souligné par le Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH) dans ses observations sur le déroulement du procès en sa qualité d’institution nationale indépendante, accréditée au statut « A » par l’Alliance Globale des Institutions nationales des droits de l’Homme, outre les affirmations d’observateurs internationaux et nationaux ».
De ce fait, «les allégations avancées par l’ONG ne sont tout au plus qu’une réitération des allégations des ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc», conclut la même source.
 
755 rassemblements dans les provinces du Sud
Troisièmement, pour ce qui est de «l’allégation relative à « l’interdiction systématique » des rassemblements dans les provinces du Sud du Royaume», les autorités publiques affirment que cette allégation ne se fonde pas sur des données réalistes. Et pour cause: «la gestion des rassemblements non pacifiques ou non autorisés se fait conformément aux lois en vigueur et aux engagements internationaux du Maroc en matière des droits de l’Homme. Nombre de manifestations et de rassemblements pacifiques sont organisés dans toutes les provinces du Royaume, atteignant en 2016 par exemple 11.752 rassemblements, dont 755 dans les provinces du Sud. Ces rassemblements sont recensés par les commissions régionales du Conseil national des droits de l’Homme dans ces provinces.
Par conséquent, les autorités marocaines affirment que la trajectoire du Maroc en matière de droits de l’Homme, les acquis qu’il ne cesse d’accumuler et ses avancées ne peuvent être que salués par toute organisation équitable.
 

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