Arrêté en mars dernier en Espagne, après avoir appelé au meurtre des Marocains, un activiste…
Accusé d’offense au Roi, un internaute voit sa peine de prison réduite
Publié leLa Cour d’appel de Casablanca a allégé la peine prononcée en première instance contre l’internaute Saïd Boukioud de cinq à trois ans de prison ferme pour offense au Roi, après des publications sur les réseaux sociaux en 2020 critiquant la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Saïd Boukioud, né en 1975, avait écopé en août d’une peine de cinq ans de prison pour offense à la monarchie pour des publications sur Facebook, qui ont depuis été retirées de la plateforme.
Lundi, la cour d’appel de Casablanca a requalifié les faits en offense à la personne du Roi et allégé la peine à trois ans d’emprisonnement (avec maintien de l’amende de 40.000 dirhams) a indiqué son avocat, Me El Hassan Essouni.
Boukioud n’a « jamais eu » l’intention d’offenser le Roi mais « voulait attirer l’attention sur le fait que la normalisation n’était bien ni pour les Marocains, ni pour la cause palestinienne, ni pour personne », a expliqué son avocat à l’AFP.
Celui-ci a estimé que la nouvelle peine était « très excessive » et dit son intention de se pouvoir en cassation.
📌حكم استئنافي جائر على المدون سعيد بوكيوض ب 3 سنوات حبسا نافذا:
قضت محكمة الاستئناف بالدارالبيضاء زوال اليوم الإثنين 27 نونبر 2023 على معتقل الرأي السعيد بوكيوض ب 3 سنوات حبسا نافذا وغرامة قدرها 40000 .
وكانت المحكمة الابتدائية في الدار البيضاء أدانت سعيد بوكيوض بخمس سنوات… pic.twitter.com/iEJKsb8vpr— hassan bennajeh – حسن بناجح (@h_bennajeh) November 27, 2023
L’Association marocaine des droits humains (AMDH) avait indiqué en août avoir recensé, en deux ans, des « dizaines de poursuites judiciaires » à la suite notamment de publications critiquant les autorités sur les réseaux sociaux.
Les autorités, elles, affirment lutter contre la «diffamation» et les «atteintes aux libertés individuelles» sur les réseaux sociaux, des «crimes» passibles de peines d’emprisonnement.