Affaire Aït El Jid: le pjdiste Abdelali Hamieddine écope de 3 ans de prison ferme

Publié le
Abdelali Hamieddine condamné à 3 ans de prison ferme dans l’affaire Aït El Jid
© DR

Le dirigeant du Parti Justice et Développement (PJD), Abdelali Hamieddine a été condamné, ce mardi, à 3 ans de prison ferme par la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Fès.

L’ancien parlementaire du PJD, poursuivi en liberté provisoire pour participation à un homicide volontaire de l’étudiant de gauche Benaïssa Aït El Jid en 1993 près de l’Université Sidi Mohammed Benabdellah, dite Dhar Mehraz, a été condamné en première instance à trois ans de prison ferme assortie d’un dédommagement de 20.000 dirhams au profit de la famille du défunt.

Le leader PJDiste a été reconnu coupable de «coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner».

A sa sortie du tribunal, Hamieddine a assuré, dans une déclaration au confrère Al 3omk, qu’il va interjeter appel.

Principal accusé dans cette affaire, Hamieddine a toujours nié en bloc les chefs d’accusation qui ont été retenus contre lui, notamment, le meurtre par préméditation. Son parti l’a défendu bec et angles depuis le début de ce procès.

Le membre du parti de la Lampe, condamné en 1993 à deux ans de prison qu’il a purgés, avait obtenu réparation en 2004 de la part de l’Instance équité et réconciliation(IER), pour «torture subie lors de son arrestation».

Cela fait des années qu’il ne cesse de plaider son innocence en mettant en avant le principe de l’autorité de la chose jugée (res iudicata). Dit autrement, «la conséquence juridique d’un jugement entré en force n’est plus susceptible de voie de recours (Non bis in idem)». L’autorité de la chose jugée lie, normalement, les parties et tous les tribunaux et les empêche de trancher à nouveau sur le même objet du litige.

Or, la Chambre criminelle d’appel près la Cour d’appel de Fès en a décidé autrement après l’apparition d’un nouveau témoin qui s’appelle El Khammar Haddioui. C’est de la sorte que le dossier a été rouvert, 25 ans après les faits.

«Le témoin n’a jamais cité Hamieddine dans 12 témoignages précédents dans le cadre de la même affaire», avait affirmé l’ancien président du groupe du PJD à la Chambre des conseillers, Nabil Chikhi, dans une déclaration à H24info.

«Comment se fait-il qu’il vienne de se rappeler que Hamieddine était impliqué dans ce meurtre ?», s’est-il indigné en affirmant qu’il a «la pleine confiance que la justice saura rétablir l’ordre dans cette affaire».

Dans le cadre de la même affaire, la Cour d’appel de Fès avait condamné en septembre 2019 quatre membres du PJD.

Ladite juridiction avait reconnu coupables de «participation à un meurtre avec préméditation» Taoufiq Ngadi et Abdelouahed Kriouel. Ils avaient écopé de trois ans de prison ferme tandis Abdelkebir Kassem et Abdelkebir Ajili avaient été condamnés à trois mois de prison assortis d’une amende de 1000 DH chacun pour «coups et blessures à l’arme blanche».

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

Affaire Aït El Jid: le pjdiste Abdelali Hamieddine écope de 3 ans de prison ferme

S'ABONNER
Partager
S'abonner