La revue de presse hebdomadaire du samedi 9 mars

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La revue de presse hebdomadaire du samedi 20 avril
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Médecine: dialogue de sourds entre les étudiants et les ministres ; Moudawana: le PJD s’acharne sur le CNDH ; Le patron de Saham s’adjuge la Société Générale? ; Hausse inquiétante des divorces au Maroc ; Le Fonds Mohammed VI mobilise 4 milliards de DH pour de la dette subordonnée ; Economiste: «Malgré la succession des crises, le secteur a montré qu’il est résilient» ; L’introduction du paiement instantané au Maroc favorise l’inclusion financière ; Nouzha Skalli: “Toutes les associations féministes sont en faveur d’une réforme profonde et globale du Code de la famille”… Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire:

TelQuel

Médecine: dialogue de sourds entre les étudiants et les ministres 

Annoncée il y a près de deux ans, la décision de réduire la durée des études en médecine ne passe toujours pas. Malgré le ton ferme adopté par les deux ministre de tutelle, Khalid Ait Taleb et Abdellatif Miraoui, les étudiants ne lâchent rien au risque de faire une année blanche. Opposés à plusieurs points prévus dans le cadre de la réforme de la santé, les étudiants boycottent les stages hospitaliers, les cours théoriques et pratiques et tous les examens et évaluations. Le principal point de friction entre le ministère et les étudiants grévistes concerne le raccourcissement de la durée des études de médecine de sept à six ans. Une décision motivée principalement par la pénurie de médecins dans le pays. Chaque année, près d’un tiers des nouveaux diplômés préfèrent partir à l’étranger. Et, en 2023, la Cour des comptes estimait qu’il manquait pas moins de 47000 médecins au Maroc. D’ici à 2035, il devrait en manquer 53 000.

Moudawana: le PJD s’acharne sur le CNDH 

Depuis le lancement de la réforme de la Moudawana, les attaques d’Abdelilah Benkirane contre le camp dit progressiste ne se comptent plus. Les partis de gauche, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et les associations féministes sont régulièrement pris pour cible par le secrétaire général du PJD. Dans ses dernières sorties médiatiques, l’ancien Chef de gouvernement va jusqu’à demander que les propositions de réforme soumises par le CNDH, également membre de l’instance de pilotage de la réforme, ne soient pas retenues. Et de brandir la menace d’une manifestation d’ampleur si certaines propositions du camp dit progressiste venaient à être retenues par l’instance. Benkirane vise particulièrement l’égalité dans l’héritage, exprimée par la majorité des associations féministes. Mais, Bilal Talidi, politologue, estime qu’il s’agit d’“un message politique adressé aux autorités” pour “rectifier le tir”.

Maroc hebdo

Le patron de Saham s’adjuge la Société Générale? 

Six ans après s’être délesté de sa branche assurances au profit du Sud-africain Sanlam, le groupe marocain Saham s’apprête à mettre le grappin sur Société Générale Maroc, filiale historique de Société Générale France. Saham, et plus particulièrement son président et fondateur, à savoir l’ancien ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy, souhaiterait disposer de sa propre banque. “C’est le match parfait”, résume un observateur économique averti, joint par les soins de Maroc Hebdo. Dans le détail, le rachat de Société Générale Maroc par Saham fait uniquement l’objet, pour l’instant, d’un protocole d’accord qui n’avait pas encore été notifié Bank Al-Maghrib, selon une source haut placée au sein de cette institution, qui n’a pas démenti le bruit qui court. Le montant en jeu pourrait atteindre les 8 milliards de DH (MMDH), quoique des interlocuteurs consultés par nos soins la placent dans une fourchette qui oscillerait plutôt entre 7,5 et 7,8 MMDH.

Hausse inquiétante des divorces au Maroc 

Selon un récent rapport rendu public par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, près de 600 000 cas de divorces ont été enregistrés dans notre pays entre 2017 et 2022. Ainsi, ces cas sont passés de 107 136 affaires en 2017 à 146 766 en 2022. Cette tendance explosive a été confirmée par le Haut-Commissariat au Plan, qui a rapporté dans un récent document sur la situation de la famille marocaine que plus de 3% des femmes marocaines de plus de 15 ans sont divorcées. Autre indicateur sombre : le taux de divortialité, c’est-à-dire le rapport de divorces prononcés au nombre de mariages actés dans l’année. Ce rapport se chiffre, selon les données communiquées par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, à 50 affaires de divorce recensées pour 100 demandes d’autorisations de mariage déposées. On peut facilement dire que le mariage au Maroc finit par la séparation dans plus de 50% des cas. Les conséquences sociales sont souvent dramatiques. La nouvelle réforme de la Moudawana, qui semble plancher sur tous les problèmes y afférents, réussira-t-elle à trouver des solutions durables pour renforcer la stabilité de la famille?

Finances News hebdo

Le Fonds Mohammed VI mobilise 4 milliards de DH pour de la dette subordonnée 

Non dilutif, souple d’accès et à des conditions tarifaires inférieures à celles des banques, CapAcess, le nouveau produit de dette subordonnée promu par le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, sera mis sur les rails en avril 2024. Mohamed Benchaâboun, DG du Fonds, explique à l’occasion de la présentation de ce nouveau produit, que l’objectif est de soulager les contraintes aussi bien sur les banques que sur les entreprises, en prenant une partie du risque. Le Fonds intervient à hauteur d’un tiers dans les financements, ce qui offre une capacité de financement totale du produit de près de 12 Mds de dirhams (4 Mds de DH pour le Fonds et le reste par de la dette classique bancaire).

Economiste: «Malgré la succession des crises, le secteur a montré qu’il est résilient» 

Malgré la succession des crises, “le secteur bancaire a montré qu’il est résilient”, a affirmé Lahcen El Ameli, professeur universitaire d’économie, dans un entretien accordé à la publication, ajoutant que les banques font de bons profits même en période de croissance atone. Cela s’explique tout simplement par une série de facteurs dont l’augmentation de l’activité et les niveaux importants des marges d’intérêts. Cependant, en dépit des progrès réalisés sur différents plans par le système bancaire, le Maroc enregistre un grand retard en matière d’inclusion financière, a-t-il dit. Le marché bancaire est caractérisé par une concentration de plus en plus élevée, et ce au niveau du capital engagé, des crédits et des dépôts, a-t-il expliqué.

L’introduction du paiement instantané au Maroc favorise l’inclusion financière 

Ali Essadak, directeur chez Effyis Group, en charge des Solutions et Expert en paiements et monétique, a affirmé que l’introduction du paiement instantané au Maroc n’est pas simplement une modernisation technique, mais qu’elle peut stimuler l’activité commerciale en raccourcissant les cycles de paiement, favorisant une circulation plus rapide des liquidités. “Cela peut réduire les coûts de traitement des transactions pour les entreprises et les institutions financières, générant des économies opérationnelles”, a-t-il précisé dans un entretien accordé à la publication. Sur le plan social, “cela favorise l’inclusion financière en permettant à un plus grand nombre de personnes de participer à l’économie formelle”, a-t-il ajouté. Mais, des défis doivent être relevés pour assurer une transition vers le paiement instantané, tels que la mise en place d’un cadre réglementaire, qui doit être favorable et encourager l’innovation, tout en assurant la sécurité des transactions.

La Nouvelle Tribune

Nouzha Skalli: “Toutes les associations féministes sont en faveur d’une réforme profonde et globale du Code de la famille” 

Nouzha Skalli, figure emblématique du paysage politique marocain, de la gauche et du féminisme engagé, a indiqué que le mouvement progressiste pour les droits des femmes, représenté par des centaines d’associations, “ne se reconnaîtra pas” dans une réforme du Code de la famille qui porte sur une liste de points comme en 2003. “Nous demandons une réforme radicale du fondement du code de la famille fondé sur l’égalité homme/ femme”, a-t-elle précisé dans un entretien à la publication, soulignant que cette réforme “doit être basée sur une modernisation des concepts qui écarte des termes attentatoires à la dignité des femmes”. “Nous voulons qu’il y ait une réforme de la philosophie du code de la famille, une modernisation des textes en harmonie avec la constitution!”, a ajouté l’ancienne ministre en charge du développement social et de la famille.

Docteur en sciences de religions sur la Moudawana: “La réforme se doit de ne pas être seulement juridique mais aussi spirituelle” 

Faouzi Skali, président de la Fondation Esprit de Fès, a estimé que toute réforme de la Moudawana doit servir par tous les biais possibles la préservation de la famille dans le sens large du terme, plaidant pour l’obtention non seulement du statut d’une femme occidentale d’aujourd’hui, “mais plus encore, la possibilité d’envisager la vie commune comme un moyen d’accomplissement”. “La réforme ne se doit pas d’être seulement juridique mais aussi spirituelle. Ce creuset culturel est important”, a souligné Skali, docteur en anthropologie, ethnologie et sciences de religions, écrivain et conférencier.

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