À Bagdad, Pedro Sánchez vient soutenir la «stabilité» de l’Irak

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Le présidet irakien, Abudl Latif Rashid, a reçu jeudi, Pedro Sanchez à Bagdad. (Photo by Iraqi Presidency Media Office / AFP)

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a dit jeudi lors d’une visite à Bagdad vouloir soutenir « la stabilité et la souveraineté » de l’Irak, en rencontrant notamment des soldats espagnols déployés dans ce pays touché par les répercussions de la guerre entre Israël et le Hamas.

Cet « engagement » de Madrid à oeuvrer à la « stabilité et la sécurité » de l’Irak est particulièrement visible, selon Sánchez, au travers du déploiement de plus de 300 soldats espagnols dans le cadre de la coalition internationale antijihadistes et de la mission de l’Otan en Irak, commandée depuis mai 2023 par le général espagnol José Antonio Agüero Martinez.

« Mon pays, toujours à la demande des autorités irakiennes, soutiendra l’unité, la souveraineté et la stabilité de l’Irak », a déclaré Pedro Sánchez, lors d’une conférence de presse avec son homologue irakien. Mohamed Chia al-Soudani a, pour sa part, loué le « soutien de la coalition aux efforts de l’Irak dans son combat contre le terrorisme ».

Le Premier ministre espagnol a ensuite rendu visite à des soldats espagnols sur une base militaire située dans l’ultra-sécurisée Zone verte de Bagdad, où il les a « remerciés au nom de la société espagnole pour (leurs) efforts et (leur) sacrifice en faveur de la sécurité et de la stabilité internationales ».

« En Irak, l’Espagne démontre depuis plusieurs années déjà son solide engagement en faveur de quelque chose qui semble avoir été remis en question au cours des dernières années: le multilatéralisme », leur a-t-il dit.

L’Irak se relève de quatre décennies de conflits sanglants et a retrouvé une relative stabilité politique, mais la corruption et le népotisme y sont endémiques.

Le pays pétrolier, dont le gouvernement est soutenu par des partis pro-iraniens, affronte aussi les contrecoups de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza, conflit déclenché le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

Depuis la mi-octobre, Washington a recensé plus d’une centaine d’attaques –de drones et de roquettes– contre ses forces en Irak et en Syrie voisine.

La plupart de ces attaques ont été revendiquées par la « Résistance islamique en Irak ». Cette nébuleuse de combattants issus de groupes armés pro-Iran s’oppose au soutien américain à Israël dans sa guerre contre le Hamas.

Un autre volet de la visite de Pedro Sánchez, venu à Bagdad accompagné d’une délégation de chefs d’entreprises, était consacré au développement des échanges commerciaux entre l’Espagne et l’Irak, qui tire plus de 90% de ses revenus de l’exploitation du pétrole et du gaz.

A cette occasion, Mohamed Chia al-Soudani a assuré que l’Irak allait prendre « des mesures préférentielles en faveur des entreprises espagnoles » qui souhaitent s’implanter dans son pays, selon l’agence de presse officielle irakienne INA.

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