Yémen: raids aériens de la coalition sur des sites militaires à Sanaa

La coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen a lancé des raids aériens sur une base aérienne proche de l’aéroport international de Sanaa, aux mains des rebelles Houthis, a annoncé vendredi un porte-parole saoudien.

« Cette opération a visé des lanceurs de missiles balistiques, des dépôts de stockages de bombes et d’autres ateliers d’assemblage dans la base de Doulaïmi, à Sanaa », a dit ce porte-parole, Turki al-Maliki dans un communiqué.
L’aéroport de Sanaa et la base adjacente de Doulaïmi sont régulièrement visés par l’aviation de la coalition, qui intervient en soutien aux forces gouvernementales yéménites. Mais selon le porte-parole saoudien, l’aéroport est toujours ouvert aux activités aériennes des Nations unies et de leurs agences de secours.
La coalition antirebelles intervient depuis 2015 au Yémen sous commandement saoudien pour rétablir à Sanaa le gouvernement internationalement reconnu du président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Ryad.

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Les Houthis, soutenus par l’Iran restent maîtres de la capitale et de vastes régions du nord et de l’ouest du Yémen.

Les frappes aériennes contre Doulaïmi, qualifiée de « cible légitime » par le porte-parole saoudien, interviennent au lendemain de l’annonce par le gouvernement yéménite, basé à Aden, de sa disposition à reprendre les négociations de paix avec les rebelles Houthis.
Les Nations unies ont appelé les belligérants à s’asseoir à la table des négociations d’ici un mois, après avoir tenté sans succès en septembre d’organiser des pourparlers de paix à Genève.
Des discussions de paix avaient déjà échoué en 2016, après 108 jours de négociations au Koweït.
Les Etats-Unis ont haussé le ton mardi contre la coalition en réclamant que cessent immédiatement les hostilités au Yémen, pays ravagé par une guerre qui a fait quelque 10.000 morts selon l’ONU et où plus de sept millions d’enfants font face à un risque sévère de famine.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a demandé mardi que cessent les frappes aériennes de la coalition menée par Ryad « dans toutes les zones habitées du Yémen », une admission en creux des pertes civiles causées par ces bombardements.
L’Arabie saoudite a été accusée à plusieurs reprises de bavures ayant coûté la vie à des centaines de civils.