Walid Regragui à la BBC: « Mon objectif est de devenir entraîneur en Premier League »

Le sélectionneur national, Walid Regragui, ambitionne de devenir le premier entraîneur arabo-musulman et africain en Premier League, a-t-il confié à la chaîne britannique BBC.

Le coach national Walid Regragui est revenu pour la BBC sur ses ultimes consécrations et ces objectifs à moyens et courts termes. Il affirme d’ailleurs que « c’était une surprise », d’être nommé à la tête des Lions de l’Atlas, car « manager l’équipe nationale n’était pas un objectif qu »(il) avait pour tout de suite ».

« C’est venu rapidement pour moi, alors que j’aurais préféré avoir d’abord une expérience en Europe », a déclaré le coach, soulignant toutefois que « cela a été une année extraordinaire pour (lui) et (son) équipe qui ont travaillé dur pour réaliser ce rêve ».

Walid Regragu a grandi en France et « a joué au plus haut niveau » ce pour quoi il dit se « sentir capable d’entraîner à un très haut niveau, que ce soit en Premier Ligue, en France ou en Espagne ».

D’ailleurs, l’objectif qu’il a « depuis le début de sa carrière » et qu’il construit « lentement » c’est d’entraîner en Premier Ligue. « À quand le premier entraîneur arabe ou africain en Premier Ligue ? », demande-t-il.

Regragui admet qu’il « commence à y avoir des entraîneurs noirs en Angleterre et en France », mais « malheureusement, affirme-t-il, c’est toujours compliqué pour les entraîneurs africains en Europe ».

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« La vérité, c’est que j’ai de la chance d’avoir fait cette Coupe du monde. Mais quel propriétaire, président ou président de club aura le courage de venir parier sur un entraîneur africain ? », a lancé Walid Regragui.

Pour l’heure le coach s’est fixé comme objectif de mener les Lions de l’Atlas sur le toit de l’Afrique. « Nous devons être des gagnants, nous devons avoir cet état d’esprit. C’est pourquoi je me suis mis la pression pour donner l’exemple. Et c’est pourquoi, célèbre ici au Maroc, j’ai dit que si nous n’allons pas en demi-finale à la prochaine Coupe des Nations, je démissionnerai », a-t-il rappelé.

Arrivé à la tête de la sélection trois mois avant la Coupe du monde, Walid Regragui a su brillamment prendre les choses en main et entrer dans les cœurs des Marocains, à tel point que « c’est difficile pour (lui) de prendre un café à Rabat », a-t-il dit.

« Ma femme m’a dit : « pourquoi as-tu emmené l’équipe en demi-finale de la Coupe du monde ? Tu t’es créé plus de problèmes ! »,a-t-il confié avec humour. « Le plus important pour moi, c’est de voir encore des gens heureux dans mon pays, deux ou trois mois après la coupe du monde, ils vivent encore ce rêve. C’est ce que nous essayons de faire en ce moment avec l’Équipe nationale. Si cela m’empêche de boire du café, ce n’est pas un problème. »