Vidéo. Bounou: «Walid Regragui a su nous enlever le complexe d’infériorité»

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Bounou

Ses rêves, son expérience glorieuse en coupe du monde qatarie, son parcours…, le gardien de but phare des Lions de l’Atlas, Yassine Bounou, se raconte dans une interview accordée à Fifa+. 

« C’est un rêve de gamin. Pour moi, jouer pour l’équipe nationale, ça a toujours été un rêve. J’ai toujours voulu suivre les pas d’un certain Badou Zaki qui a été un très grand gardien au Maroc, en Afrique et même en Europe. Et pouvoir être sur ses traces, c’est magnifique. Je remercie le destin de m’avoir donné l’opportunité de vivre ça », raconte Yassine Bounou dans une interview accordée à Fifa+.

Avec sa sérénité et son humilité habituelles, le gardien de but phare des Lions de l’Atlas revient sur ses rêves, ses inspirations, ses souvenirs et surtout celui de la coupe du monde qatarie en décembre dernier, l’un des plus mémorables.

« Le coach a su enlever ce complexe d’infériorité qu’on ressentait. Le message était clair. Il y avait des joueurs qui jouaient dans de grands clubs donc il n’y avait pas d’excuses pour ne pas être au même niveau que l’adversaire. Et puis il y avait une idée claire. Le coach n’avait pas beaucoup de temps donc il s’est basé sur trois, quatre trucs tactiquement qu’on devait respecter. On savait que si on les respectait, on était plus proche de gagner que de perdre. L’équipe a répondu à ce que le coach demandait, et surtout, c’est une équipe où il y a du talent, ça a aidé aussi », détaille Bounou.

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Né au Canada, et évoluant en Espagne depuis une dizaine d’années, il explique aussi la difficulté à jouer contre ces deux pays, symboliques pour lui.

« C’est un peu compliqué parce que déjà le match d’avant, on joue le Canada, et moi je suis né à Montréal. C’était un peu compliqué, la préparation du match. Juste après, on joue l’Espagne qui signifie aussi quelque chose de spécial parce que ça fait onze ans que j’y vis et joue donc ce n’était pas facile d’affronter ça mais en même temps, ça s’est bien passé et ça reste un bon souvenir », déclare le joueur qui a pris du temps a réaliser la performance inédite de son équipe.

« Lorsque tu es dans la compétition, c’est difficile de réaliser. Tu es vraiment dans ta bulle. A côté de l’hôtel, c’était bouché, il y avait pleins de supporters, on ressentait que c’était quelque chose d’exceptionnel. Dans notre tête, [le but] c’était vraiment d’aller jusqu’en finale. Cela n’a pas été possible mais on s’est rendu compte quelques semaines après que ce qui a été fait était quelque chose d’incroyable », dit-il.

« J’essaye d’être un exemple pour les jeunes qui viennent »

« Je suis un ancien mais pas vraiment l’ancien qui est derrière les autres. Je suis comme un gamin. D’ailleurs, je ne cherche même pas à être protagoniste, lorsqu’on parle de primes de match, ou d’être capitaine, etc. Je prends du plaisir, j’essaye d’être un exemple pour les jeunes qui viennent. J’essaye de transmettre le fait d’être un leader mais en montrant un comportement exemplaire, une manière d’être. Je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup. Je suis proche de tous les joueurs. J’ai une bonne relation avec tout le monde. C’est comme une famille pour moi », se décrit le gardien ayant fait ses débuts au WAC de Casablanca.

« Ma persévérance, ma continuité dans le travail, j’ai été régulier pendant pas mal d’années, pas juste en coupe du monde, toute ma saison a été sur une ligne correcte. C’est quelque chose à valoriser. Pour moi, les qualités que doit avoir « the best », c’est d’être exemplaire, talentueux et heureux surtout », explique celui qui figurait parmi les trois finalistes aux côtés de Thibaut Courtois et Emiliano Martínez pour le prix The Best – Gardien de la FIFA 2022.

« Le football pour moi, c’est la passion, le public, les gens… Le football me permet de vivre d’une manière saine, une vie correcte. S’il n’y avait pas le football, je ne sais pas ce que j’aurais été », déclare encore l’actuel gardien de but du FC Séville qui cite notamment comme idoles Van der Sar et Ariel Ortega.

« La plus grande leçon que j’ai reçue d’un professionnel de football, c’est de faire ce que tu fais en étant heureux. C’était d’un joueur qui jouait avec moi à Gérone, un gardien qui s’appelait Gorka Iraizoz, et puis j’ai eu pleins de conseils, quand je regarde des joueurs en interviews, ça m’inspire aussi », détaille Bounou pour qui le premier souvenir dans un stade de football est le match Maroc-France du tournoi Hassan II à Casablanca en 1998.

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