La délégation des Cules est arrivée ce dimanche matin à Tanger. Depuis le car CTM…
Vidéo. Un groupe d’orques fait couler un yacht polonais au large de Tanger
Publié le
L’équipage polonais d’un yacht a été pris pour cible le 31 octobre dernier par un groupe d’orques au large de Tanger. L’intervention de la Marine royale marocaine a permis d’évacuer les propriétaires du voilier sains et saufs.
En dépit des efforts fournis par l’équipage et la Marine royale pour rapatrier le yacht « Grazie Mamma II », le navire a coulé à proximité de l’entrée du port de Tanger Med. L’attaque virulente par une nuée d’épaulards, d’une durée de 45 minutes, était fatale pour cette embarcation.
Voir cette publication sur Instagram
« Ils heurtent le safran pendant 45 minutes, provoquant d’importants dégâts et une fuite », explique le capitaine du navire, Lech Lawandowski. Peiné par cette perte, il ajoute que « ce yacht représentait tout ce qu’il y avait de formidable dans la navigation maritime ».
« Des amitiés solides se sont nouées à bord. Nous avons fait naviguer ce yacht à travers les plus beaux endroits d’Europe et des archipels de l’Atlantique », se remémore-t-il.
Interviewé par le média polonais wyborcza.pl , Lewandowski explique qu’il semblait pour l’équipage que l’attaque avait duré un quart d’heure ou 20 minutes seulement. « Ce n’est que plus tard, lorsque l’adrénaline s’est calmée qu’il s’est avéré que cela a duré 45 minutes ».
Le célébrissime quotidien américain New York Times s’est intéressé à cet incident dans un article paru hier mardi. L’on y explique que ce « naufrage renforce les inquiétudes de nombreux marins le long de la côte occidentale de la péninsule ibérique, où les biologistes marins étudient un phénomène déroutant ».
« Les orques bousculent et éperonnent les bateaux (…). Elles ont causé le naufrage d’au moins quatre bateaux au cours des deux dernières années », rappelle-t-on.
Dans un article détaillé sur ces orques qui règnent sur la mer méditerranée, le média espagnol muyinteresante soulignait en juin 2023 que les épaulards qui « habitent les côtes de la péninsule ibérique se nourrissent principalement de thon rouge », et forment leur propre population, « indépendante du reste des populations de l’Atlantique nord-est.
Ces orques, dont le nombre est estimé à 39 individus, suivent deux stratégies pour se nourrir : chasser activement le thon sauvage en liberté et capturer les morceaux qui tombent dans les pêches à la palangre du détroit .
« Pour ce faire, l’orque plane autour des bateaux de pêche et scrute les environs. Lorsqu’il aperçoit un thon pris dans la ligne, il l’attaque et tente de le dévorer avant que les pêcheurs ne puissent le remonter à la surface. Cette deuxième stratégie est beaucoup plus simple pour l’orque », explique le portail espagnol.
Ce « gang » d’orques a une hiérarchie bien définie et opère de manière parfaitement cohérente, grâce notamment à la présence d’au moins deux orques dominantes dans le groupe : Gladis Lamari et Gladis Herbille.
