Vidéo. Ramid: «La liberté provisoire pour le pédophile koweïtien est une faute grave»
Publié leAprès la fuite du pédophile koweïtien, le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme et des Relations avec le Parlement, Mustapha Ramid, a réagi sans mâcher ses mots.
«S’il y a un cas de viol commis par un citoyen marocain ou étranger pour lequel on a accordé la liberté provisoire, cela ne peut être qu’une faute grave que la justice ne doit pas commettre», a déclaré Ramid qui s’exprimait, samedi 15 février, lors d’une conférence sur «Les réalisations des droits de l’Homme au Maroc, bilan d’exécution et défis futurs» organisée au Salon du livre de Casablanca.
Ramid est revenu après la conférence préciser qu’il parle de manière générale et ne parle pas du cas particulier du Koweitien.
Obligation de réserve
«Je n’ai pas de données précises sur cette affaire et je ne suis pas en mesure de m’ingérer dans une affaire actuellement devant la justice, car je suis tenu à l’obligation de réserve», a-t-il soutenu.
La déclaration du ministre d’Etat est intervenue deux jours après le refus du ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Porte-parole du gouvernement, Hassan Abyaba, de commenter l’affaire.
Lire aussi: Pédophilie: bénéficiant de la liberté provisoire, un Koweïtien quitte le territoire
Le porte-parole de l’Exécutif s’est contenté de dire que «l’affaire est entre les mains de la justice et que le gouvernement ne peut pas intervenir».
Le pédophile koweïtien, Abderrahmane Mohamed Samran Al-Azmi (24 ans), a reconnu les faits pendant l’enquête. Il était poursuivi pour «attentat à la pudeur avec violence» sur une fille de 14 ans. La liberté provisoire lui a été accordée sur la base de garanties de l’ambassade du Koweït.
C’est lors de l’audience du 11 février que le premier président de la Cour d’appel de Marrakech a annoncé que le Koweïtien avait déjà quitté le territoire national alors qu’il devait y comparaitre.
L’annonce a eu l’effet d’une bombe chez les avocats et les militants des droits de l’Homme venus nombreux soutenir la victime, une fillette de 14 ans.