Vidéo. Marrakech se relève peu à peu de ses ruines après le séisme

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Frappée de plein fouet vendredi soir par un séisme d’une force inédite, Marrakech continue malgré tout de résister à l’onde de choc de la catastrophe, dont la virulence a été particulièrement ressentie et endurée dans les anciens quartiers de la Médina.

La ville ocre s’efforce de renaître de ses cendres après un tremblement de terre dévastateur, dont le dernier bilan provisoire fait état de 2012 morts et 2059 blessés, dont 1404 dans un état grave.

A la mythique place de Jamaâ El-Fna, la vie tente déjà de reprendre ses droits, malgré la virulence de la secousse et l’immensité des décombres se trouvant à tous les coins de rues et, surtout, au quartier Mellah, où la ville a enregistré le plus grand nombre de victimes.

Hervé, propriétaire d’un Riad à l’ancienne ville, raconte à H24info qu’il a ressenti « une frayeur, une peur, pour soi et pour les siens. Une nuit horrible, ça restera quelque chose de gravé dans le marbre ».

Optimiste en dépit de la tragédie, ce Français établi depuis longtemps au Maroc n’a pas caché sa satisfaction de voir « que la Médina est debout ».

Omar, vendeur de jus d’orange, raconte de son côté qu’il travaillait de façon normale jusqu’à la survenue du séisme. « On a ressenti le premier et le deuxième tremblement. C’est quand je suis descendu de mon étal que j’ai senti que c’était un séisme. Les gens couraient et criaient et le minaret de la mosquée Kharbouch s’est effondré. Tout le monde a passé la nuit dehors, à la place Jamaâ El Fna. Quant à la reprise du commerce, il affirme qu’il a « repris un peu, Dieu merci. Mais les gens ont toujours un peu peur ».

Brigitte, une touriste également française qui visite Marrakech pour la cinquième fois, a vécu un séisme qui a duré 20 secondes. « J’étais couchée et j’entendais le Riad qui vacillait », relève-t-elle.

Mellah, quartier le plus endommagé

« Ce matin, j’ai fait un tour avec mon compagnon à la Médina où le Mellah, le quartier juif, qui est vraiment dans un triste état, les gens pleurent parce que leur maison est fendue », fait savoir cette septuagénaire, qui dit « voir beaucoup dans la Médina et dans le souk que tout est fermé ».

« C’est un grand malheur mais je ressens quand même une résilience chez les gens. Pourtant, ce n’est pas courant de voir à Marrakech un tremblement de terre », dit-elle.

Les habitants du Mellah ont été les plus touchés par le séisme. La plupart des maisons qui s’y trouvent sont soit totalement ou partiellement écroulées soit sérieusement fissurées de l’intérieur et de l’extérieur.

« On passait notre soirée de façon ordinaire quand soudain, on a été surpris par un séisme de magnitude 7, ce qui a provoqué l’effondrement des toits et la mort de plusieurs, dont des enfants et des personnes âgées. Nous appelons les autorités locales à nous faire un réel réaménagement. Les gens que vous voyez ne peuvent plus entrer de nouveau à leurs maisons de peur du séisme. Tous les immeubles sont fissurés et personne n’ose plus rentrer. Nous souhaitons que les autorités nous viennent en aide », témoigne Mohamed, un habitant du Mellah.

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