Vidéo. L’errance des mineurs marocains en Europe, une histoire sans fin

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L’Europe, un eldorado pour des milliers de jeunes Marocains tourne au piège pour la plupart d’entre eux. Qui sont ces mineurs qui ont tenté l’aventure européenne et qui font la Une des médias étrangers ? 
Selon un rapport de l’association Trajectoire, la grande majorité des mineurs non accompagnés (MNA) d’origine marocaine ne sont pas des enfants des rues. La plupart ont décidé de fuir, souvent des conflits familiaux, pour partir à Melilla, devenue le point de passage de ces MNA marocains.
Melilla, la zone de transit
Dans ce préside occupé, les centres d’accueil hébergent près de 500 mineurs, généralement scolarisés ou inscrits à des ateliers de formation. La plupart sont accueillis à la Purisma, un ancien fort militaire. Selon les témoignages rapportés par l’ONG Harraga, 10% seulement des enfants y sont restés plus d’un an, le reste ayant fugué dans les premières semaines pour cause de violences physiques et psychologiques au sein du centre.
Les jeunes qui décident de traverser la méditerranée partent souvent avec pour seul repère leurs connaissances. Ils choisissent donc une ville en fonction de leurs réseaux déjà installés et qui sont bien informés sur les différentes réglementations.
La goutte qui fait déborder le vase
Les MNA marocains sont installés en France depuis la fin des années 90, mais leur présence dans le quartier de la Goutte d’or à Paris est plus récente. Ils sont plutôt jeunes (moins de 19 ans), violents et ont une forte tendance à la consommation des stupéfiants (l’ecstasy et du Rivotril).
Face à la situation, toutes les autorités sont dépassées depuis longtemps. A Paris, la mairie et la préfecture de police ont bien tenté de réguler le problème en mobilisant associations et policiers, en vain. Toutes les approches ont échoué, même celle du consulat marocain,  face à ces mineurs violents et drogués qui échappent à tout contrôle et ne veulent surtout pas être aidés.
En juin dernier, une équipe de policiers marocains représentant les services du ministère de l’Intérieur, de la police, de l’ambassade du Maroc et de la protection de l’enfance s’est déplacée à Paris. Leur mission: auditionner les mineurs isolés et recueillir les informations permettant de lancer les investigations en vue de leur identification et de leur retour au Maroc.
Cependant, plusieurs ONG ont condamné cette démarche qui pourrait servir à déguiser des expulsions, car sans projet adapté, l’enfant récidivera. « En tant qu’organisations et personnes qui travaillent pour la défense active des droits fondamentaux de ces adolescents marocains et marocaines au Maroc et dans d’autres pays européens, nous exigeons des autorités marocaines et européennes qu’elles assument cet échec partagé et qu’elles mettent en place de manière responsable des mesures d’accompagnement et de protection », peut-on lire dans une de leurs déclarations. Une histoire sans fin en somme.
 

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