Vidéo. Expropriation de biens algériens: le rétropédalage d’Ahmed Attaf

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Expropriation de biens immobiliers algériens: Attaf considère la réaction marocaine comme appropriée
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Dans une réponse officielle aux éclaircissements fournis par la diplomatie marocaine concernant «l’expropriation des biens immobiliers algériens à Rabat», le ministre des Affaires étrangères algérien Ahmed Attaf a affirmé que la réponse marocaine est « appropriée ».

Après avoir accusé le Maroc, à tort d’ailleurs, de «spoliation» de biens immobiliers algériens, tout en dénonçant, au passage, les dénommées «provocations» de Rabat, le ministère des Affaires étrangères algérien a reconnu, ouvertement, son impair en admettant que «la décision marocaine est appropriée».

C’est ce qu’a affirmé, lors d’un point de presse hier mardi, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, précisant que, à la lumière des éléments de réponse apportés par la diplomatie marocaine, « ce dossier est clos».  Et contrairement aux propos, outrageusement menaçants, employés par le ministère algérien auparavant, Attaf a mis beaucoup d’eau dans son thé, cette fois-ci.

Un revirement de situation inattendu au vu de la gravité des accusations balancés dans le communiqué publié le dimanche 17 mars par la partie algérienne. Dans ce document au ton tout sauf diplomatique, Alger dénonçait «des provocations» de la part du Maroc au lendemain de la diffusion d’un article publié le vendredi 15 mars par le média Maghreb-Intelligence. L’article en question affirmait que le gouvernement marocain avait décidé « d’exproprier plusieurs biens immobiliers et fonciers appartenant à l’Etat algérien » situés dans la capitale marocaine.

C’est ainsi que le diplomate en chef algérien avait considéré que le Maroc «s’est engagé dans une nouvelle phase d’escalade et de comportements provocateurs à l’égard de l’Algérie».

Toutefois, face à cette sortie disproportionnée, le Maroc a adopté une posture sereine et courtoise, en faisant appel aux canaux officieux.

Et c’est à travers une déclaration sous couvert d’anonymat obtenue par l’Agence France presse (AFP) que Rabat a préféré liver sa version des faits. «C’est infondé, ça contient beaucoup d’allégations erronées et ça préside d’un esprit d’escalade non justifiée», avait réagi une source diplomatique marocaine.

D’après cette source, le ministère des Affaires étrangères, dans le cadre d’un projet d’agrandissement, s’était porté acquéreur en 2022 auprès de l’Algérie.

«Ce n’est pas un sujet que le Maroc a traité en catimini, mais au contraire en toute transparence et en lien direct avec les autorités algériennes qui ont répondu», a affirmé cette source, précisant que la procédure était « au point mort aujourd’hui parce que le Maroc n’est pas dans une logique d’escalade».

Lire aussi: Expropriation immobilière: le Maroc rejette les accusations « infondées » d’Alger

Selon des documents ayant fuités au lendemain du communiqué virulent d’Alger, le ministère des Affaires étrangères a entrepris des démarches similaires auprès d’autres représentations étrangères disposant de biens dans le quartier administratif et ce pour agrandir ses locaux, a précisé cette source.

Cette opération qui s’inscrit dans le cadre d’un chantier d’extension des dépendances du ministère des Affaires étrangères marocain avait fait l’objet de correspondance entre les services des ambassades respectives des deux pays.

Paraphée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, selon Maghreb-Intelligence, cette décision concerne un bien foncier de 619 m2, une autre parcelle s’étalant sur 630m2 abritant une résidence de deux étages et des bureaux au rez-de-chaussée, ainsi qu’une villa d’une superficie de 491 m2 appelée «Villa du Soleil levant».

Selon la même source, trois autres villas situées au quartier administratif de Hassan (d’une superficie respective de 1.149 m2, 547m2 et 542m2) sont concernées par cette décision.

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