Les prix mondiaux des denrées alimentaires sont repartis à la hausse en janvier, tirés par…
Vidéo. En Espagne aussi, l’envolée des prix fait flamber la colère sociale
Publié leGrève des transporteurs routiers, manifestations d’agriculteurs et de pêcheurs, grogne du secteur industriel… En Espagne, l’inflation record attise la colère contre le gouvernement de gauche, pressé d’agir au plus vite face à la flambée des prix de l’énergie.
« Agir de façon unie »
Ce mouvement de grogne sociale – le plus important depuis l’arrivée au pouvoir en 2018 du Premier ministre socialiste Pedro Sanchez – a reçu le soutien des partis d’opposition, et en particulier de Vox (extrême droite), qui a organisé samedi ses propres rassemblements dans plusieurs villes d’Espagne.
Cette formation ultra-nationaliste, actuellement en plein essor, surfe sur le mécontentement d’une partie de la population, notamment dans les zones rurales, en accusant le gouvernement de « ruiner les classes moyennes » et les personnes « les plus défavorisées ».
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Une situation inconfortable pour l’exécutif, qui a pris ces derniers mois de multiples mesures pour augmenter les bas salaires et contenir les prix de l’énergie mais voit ses efforts réduits quasiment à néant par la spirale inflationniste.
Soucieux de désamorcer les critiques, Pedro Sanchez a promis voilà dix jours un « plan national » sur l’impact économique de la guerre en Ukraine, avec de fortes baisses d’impôts.
Une enveloppe de 500 millions d’euros a par ailleurs été mise sur la table pour compenser la hausse du prix du gazole pour les transporteurs. Mercredi matin, M. Sanchez s’est dit « convaincu » que le gouvernement parviendrait à un accord « cette semaine » avec les transporteurs.
L’exécutif reste cependant évasif sur les contours et l’ampleur globale de son plan, M. Sanchez cherchant à obtenir au préalable une réponse commune de l’UE face à la crise énergétique lors du sommet de jeudi à Bruxelles. L’UE doit « agir de façon unie » pour « réduire les prix de l’énergie », a-t-il insisté mardi.
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Madrid exhorte depuis des mois l’UE à modifier le mécanisme qui couple les prix de l’électricité au marché du gaz. Cet appel, jusqu’à présent, est resté vain, mais Pedro Sanchez, qui a multiplié depuis mi-mars les rencontres avec ses homologues européens, espère un revirement.
Que se passera-t-il en l’absence d’accord ? Ces derniers jours, l’exécutif a assuré qu’il agirait de façon indépendante et adopterait des mesures via un décret-loi le 29 mars. Une date jugée trop tardive par certains manifestants, qui rappellent que d’autres pays, comme la France et l’Italie, ont déjà adopté des mesures d’urgence.