Une délégation israélienne à Riyad, une première

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Le Maroc présidera la 17e session du Comité du Patrimoine Immatériel qui se tiendra du 28 novembre au 3 décembre 2022. DR

Une délégation israélienne a assisté lundi à Riyad à une réunion de l’UNESCO, la première visite publique israélienne annoncée en Arabie saoudite, qui n’entretient pas de relations avec Israël. 

Poids-lourd du Moyen-Orient et gardienne des lieux saints musulmans, l’Arabie saoudite ne reconnaît pas Israël et n’a pas adhéré aux accords d’Abraham de 2020, négociés par les Etats-Unis, qui ont permis à l’Etat israélien de normaliser ses liens avec notamment deux voisins du royaume saoudien, les Emirats arabes unis et Bahreïn.

« Nous sommes heureux d’être là. C’est un bon premier pas », a déclaré à l’AFP un responsable israélien qui a requis l’anonymat. « Nous remercions l’UNESCO et les autorités saoudiennes », a-t-il ajouté.

Un correspondant de l’AFP a vu les membres de la délégation israélienne assis dans la salle de réunion. Sur la table devant eux une plaquette avec le mot « Israël » écrit dessus.

Une réunion élargie du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO se tient actuellement en Arabie saoudite.

L’Arabie saoudite a déclaré à plusieurs reprises qu’elle s’en tenait à la position de la Ligue arabe, vieille de plusieurs décennies, qui consiste à ne pas établir de liens officiels avec Israël tant que le conflit avec les Palestiniens n’est pas résolu.

Lire aussi. Le chef de la diplomatie iranienne en visite en Arabie saoudite

Ces derniers mois, Riyad et Washington se sont entretenus sur les conditions posées par l’Arabie saoudite pour progresser sur la voie de la normalisation, notamment des garanties de sécurité et une assistance pour un programme nucléaire civil doté d’une capacité d’enrichissement d’uranium.

L’Arabie saoudite a besoin de savoir si les Israéliens « s’activent pour que des progrès tangibles soient réalisés dans la résolution du conflit israélo-palestinien », avait déclaré à l’AFP en août Hesham Alghannam, analyste saoudien de l’Université arabe Nayef pour les sciences de la sécurité à Riyad.

Malgré l’absence de relations, Riyad avait annoncé en juillet 2022 l’ouverture de son espace aérien à « tous les transporteurs », y compris israéliens. A l’époque, le royaume avait nié que cette mesure soit le signe d’un processus de normalisation.

En août dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié les autorités saoudiennes de leur « attitude chaleureuse » à l’égard de passagers israéliens après l’atterrissage forcé à Jeddah dans l’ouest du royaume d’un avion reliant les Seychelles à Tel-Aviv.

Le même mois, un sommet en Egypte entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le roi de Jordanie Abdallah II et le président palestinien Mahmoud Abbas a « discuté des efforts américains visant à parvenir à la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël et des exigences de l’Autorité palestinienne dans la cadre de la signature d’un tel accord », avait alors indiqué une source palestinienne proche du dossier.

L’Egypte et la Jordanie, premiers pays arabes à avoir signé un traité de paix avec Israël, respectivement en 1979 et en 1994, sont les grands alliés régionaux de Ryad.

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