Le procureur général du Roi près la cour d'appel de Fès a décidé de poursuivre…
Un réseau criminel serait derrière le décès d’enfants atteints de cancer à l’hôpital de Fès
Publié leLa Brigade régionale de la police judiciaire (BRPJ) de Fès a démantelé un énième «réseau criminel» au sein de l’hôpital de la capitale spirituelle, ayant causé la mort d’enfants atteints de cancer.
Un nouveau scandale vient secouer le centre hospitalier public de Fès où un réseau criminel, impliqué dans le décès d’enfants atteints de cancer, a été démantelé au sein de cet établissement hospitalier.
À la suite des investigations diligentées dans le cadre de cette affaire, deux médecins, quatre infirmiers et deux surveillants généraux dudit hôpital ont été placés en garde à vue.
De même, 9 autres suspects sont poursuivis en état de liberté provisoire, dont des médecins et des infirmiers, a indiqué le président de l’Association marocaine de protection des biens publics (AMPBP), Mohammed Ghalloussi, dans un post sur la plateforme sociale Facebook.
L’on ignore, jusqu’à maintenant, les charges retenues contre les présumés coupables, mais tout porte à croire qu’il s’agit d’une affaire de négligence et de corruption, ayant entraîné la mort des jeunes patients.
Les mis en cause seront déférés devant le procureur général dès la fin de la garde à vue. «Les données disponibles jusqu’à présent indiquent que l’enquête judiciaire, ouverte depuis des mois, a pu déterminer les causes et les circonstances du décès de certains enfants atteints de cancer à l’hôpital Hassan II de la ville de Fès», poursuit le président de l’AMPBP.
Ce nouveau scandale éclate alors que l’affaire de « vente de nourissons », dans laquelle sont impliqués un médecin, deux infirmiers et 27 autres personnes, est toujours vive dans les esprits.
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En effet, le procureur général a décidé de poursuivre de nouveaux prévenus dans le cadre de cette affaire du impliqué avec le réseau de «trafic des nourrissons» et de manipulation des services médicaux, en état de détention provisoire.
Il s’agit entre autres d’un employé du Centre hospitalier Ibn Al Khatib qui a été poursuivi pour détournement de deniers publics conformément à l’article 241 du code pénal.
Le parquet général a également poursuivi une deuxième accusée, qui n’est autre que la fille de la «cheffe de ce réseau criminel», dont les membres sont actuellement incarcérés à la prison locale Bourkaiz. Celle-ci était en fuite après le démantèlement du réseau de vente de nourrissons par la Brigade régionale de la police judiciaire (BRPJ).
Selon des sources bien informées, elle faisait l’objet d’une d’un mandat d’arrêt national pour traite des êtres humains, participation au détournement et à la dilapidation de fonds publics, abus d’influence, usurpation d’identité d’une profession réglementée par la loi et participation à la falsification d’un certificat médical, outre une accusation de chantage.
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Pour rappel, la BRPJ avait interpellé, en coordination avec les éléments de la DGST, durant les journées du 30 et 31 janvier, 30 individus, dont 18 des agents de sécurité, un médecin, deux infirmiers, des professionnels de santé ainsi que des intermédiaires, pour leur implication présumée dans des actes de chantage, de menaces, de manipulation pour bénéficier des services de santé publique et de trafic de nouveau-nés.
Les premiers résultats des enquêtes ont révélé que parmi les mis en cause figurent des personnes soupçonnées d’être des intermédiaires dans le trafic de nouveau-nés en complicité avec des mères célibataires et en contrepartie d’argent, en faveur de familles souhaitant adopter des enfants abandonnés.