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Sahara: Hilale pointe la responsabilité de l’Algérie dans l’enrôlement des enfants des camps de Tindouf
Publié leL’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a appelé, à Oslo, la communauté internationale à prendre des mesures “fermes et urgentes” contre l’enrôlement militaire, par le groupe armé le “polisario”, des enfants des camps de Tindouf et à empêcher qu’ils deviennent “les extrémistes et les terroristes de demain”.
“La communauté internationale a le devoir de prendre des mesures fermes et urgentes, en vue de protéger les enfants, dans toutes les régions du monde, contre la spoliation de leur enfance, la privation de leurs droits élémentaires et leur enrôlement militaire par des groupes armés, dont celui du « polisario », afin que les enfants des camps de Tindouf d’aujourd’hui, ne deviennent pas les extrémistes ou terroristes de demain”, a souligné M. Hilale lors de la conférence internationale d’Oslo sur « La protection des enfants en temps de conflits armés ».
Dans une contribution écrite aux débats du deuxième Panel interactif de la Conférence intitulé: “S’engager avec des acteurs armés pour protéger les enfants”, l’ambassadeur marocain a indiqué qu’il est consternant de voir que des groupes armés poursuivent, en toute impunité, l’enrôlement forcé et l’endoctrinement des enfants, à des fins terroristes et militaires.
“C’est le cas des groupes armés terroristes de Daesh, Al Chabab, Boko Haram, ainsi que le +polisario+, qui continuent de violer tous les instruments internationaux du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, et imposent leurs idéologies obscurantistes et leur endoctrinement militaire aux enfants dans plusieurs régions du monde », a-t-il indiqué.
Il a fait observer que les enfants ciblés par ces groupes terroristes se voient priver de leur enfance, de leurs droits les plus élémentaires, de leur éducation, de leur protection et de leur bien-être, de même qu’ils sont condamnés à vivre avec les lourdes conséquences physiques et les séquelles psychologiques de leur enrôlement par les groupes armés.
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M. Hilale a tenu à rappeler, dans ce cadre, que les enfants dans les camps de Tindouf vivent à la merci d’un groupe armé séparatiste, le “polisario” et subissent toutes les formes d’abus et d’exploitation, d’embrigadement et d’enrôlement en tant qu’enfants soldats, notant que les réseaux sociaux « ont contribué à exposer ces pratiques barbares et criminelles, et à lever le voile sur ce qui se trame dans les camps de Tindouf depuis des décennies ».
“Ce groupe séparatiste armé est pleinement responsable de l’enrôlement des enfants des camps de Tindouf, ce qui constitue un crime de guerre”, a-t-il relevé, soulignant que le droit international stipule que le fait de procéder à l’utilisation, la conscription ou à l’enrôlement des enfants dans des forces armées, ou dans des groupes armés, ou de les faire participer activement à des hostilités, constitue une violation grave du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire.
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a rappelé que la responsabilité directe du groupe séparatiste armé le “polisario”, pour les violations des droits des enfants dans les camps de Tindouf, est indivisible de celle du pays hôte, l’Algérie.
“Ce pays abrite le « polisario », le finance, l’arme et lui a transféré, de facto, ses pouvoirs militaires, sécuritaires et juridictionnels. Ce qui lui a permis de poursuivre, en toute impunité, les violations des droits des enfants dans ces camps”, a affirmé M. Hilale, ajoutant qu’en ne s’opposant pas aux exactions du groupe séparatiste armé le “polisario”, le pays hôte « a failli à ses obligations internationales découlant des instruments auxquels il est partie, et qui accordent un droit de protection aux enfants, considérés par le droit international, comme catégorie intrinsèquement vulnérable ».
L’ambassadeur a jugé important de souligner que la responsabilité de tout pays abritant des groupes armés est engagée dès lors qu’il viole les dispositions du “Protocole facultatif à la Convention relative aux Droits de l’Enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés”, notamment l’article 6 qui stipule que “Chaque Etat partie prend toutes les mesures – d’ordre juridique, administratif et autre – voulues pour assurer l’application et le respect effectifs des dispositions du présent Protocole”, et l’article 7 qui dispose que les “Etats parties coopèrent à l’application du (…) Protocole, notamment pour la prévention de toute activité contraire à ce dernier”.