Résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara: le silence assourdissant d’Alger

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le président algérien Abdelmadjid Tebboune © AFP

Le régime algérien a le caquet toujours rabattu depuis le vote de la résolution 2703 au Conseil de sécurité sur le Sahara. Contrairement aux précédentes fois où Alger disait pis que pendre sur l’ONU qui l’a impliqué de jure dans le processus des tables rondes, l’establishment algérien s’est muré cette année dans un silence de mort, et qui ne laisse pas indifférent. 

L’histoire de l’Algérie avec le Sahara est comparable, à bien des égards, à celle du « leech gatherer » (cueilleur de sangsues) du grand poète britannique William Wordsworth.

Le régime algérien, mieux conscient que quiconque autre que ses gesticulations et ses mimiques ne rapportent plus l’enfièvrement d’antan, exactement comme les « sangsues » racontées par Wordsworth, se hâte lentement de quitter la table, mais « tout en s’accrochant l’air pitoyable ».

Pas une, pas deux et pas trois, mais plusieurs surprises auraient pris de court le palais d’El Mouradia et El-Djeich à leur découverte du contenu de la résolution nettement favorable au plan marocain d’autonomie et qui le consacre une fois de plus comme LA solution unique et nonpareille à la question du Sahara.

La deuxième surprise de « très mauvais goût » pour la diplomatie algérienne était l’allocution mordante du représentant permanent de la France auprès de l’ONU, qui rappela « le soutien historique clair et constant de la France au plan d’autonomie marocain« , tout en mettant un accent plus appuyé sur la nécessité « d’avancer ».

La coupe est devenue complètement pleine à la troisième surprise, et non des moindres. La résolution, qui rappelons-le a été adoptée par 13 voix pour et deux abstentions (Ultime déconvenue de Tebboune signée Poutine), a exhorté toutes les parties à favoriser encore une le format des tables rondes, bête noir de l’Algérie parce qu’il la place aux premières loges des responsables du blocage, elle qui gave comme des oies, abrite, finance et arme les séparatistes du polisario

Les médias algériens à la solde de l’appareil militaro-politique algérien n’ont pas, nitout, bougé le petit doigt depuis le vote de la résolution. Qu’attendent-ils pour distiller leur venin habituel sur le Maroc ? Secret de polichinelle !

Jeudi, l’Agence de presse algérienne s’est empressée de sortir un brin la tête de l’eau en pondant un communiqué passé presque inaperçu du tristement célèbre « Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui ». Convaincu que la « bataille » est perdue à l’ONU, le régime algérien lui aurait soufflé l’oukase de rejouer le sempiternel numéro des tontons pleurnicheurs à l’Union Africaine (UA).

Saïd Ayachi, président dudit « Comité », s’est tiré une balle dans le pied en concluant son communiqué sur une note qui trahit on ne peut plus clair le désarroi et la neurasthénie du régime quant à la cause numéro 1 des Marocains. Il s’interroge, accablé, pourquoi « l’ONU, à travers son Conseil de sécurité, est-elle aujourd’hui incapable de rendre justice au peuple sahraoui (sic) par la mise en œuvre de sa propre doctrine en matière de décolonisation et par l’application de la résolution 1514 de décembre 1960 ».

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