Rabat négocie avec Madrid la cession de l’espace aérien du Sahara

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Le gouvernement de Pedro Sanchez a répondu à la question posée au Sénat sur la cession de l’espace aérien du Sahara, encore sous le contrôle de l’Espagne, au Maroc.

« La gestion et la coordination de l’espace aérien entre l’Espagne et le Maroc sont l’un des points de l’accord signé entre le Premier ministre, Pedro Sanchez et le roi du Maroc, Mohammed VI, le 7 avril 2022 à Rabat », a répondu l’Exécutif espagnol à une question posée par le sénateur de la Coalition des îles Canaries, Fernando Clavijo.

En effet, la déclaration conjointe dévoilée à ce moment-là, recompilait les seize nouvelles « bases » sur lesquelles les deux pays allaient travailler pour bâtir une « nouvelle étape du partenariat entre le Maroc et l’Espagne ».

Le septième point n’est autre justement que le fait que les deux pays « allaient initier des conversations pour la gestion de leurs espaces aériens ».

L’espace aérien du Sahara est géré par l’Espagne depuis « le Centre de contrôle des Îles Canaries, situé sur l’île de Grande Canarie en coordination avec les tours de contrôle de Dakhla Laâyoune et celle de Casablanca », rappelle Cadena Ser.

Le sénateur canarien a affirmé « être préoccupé par ce qui semble être une nouvelle négociation, sans transparence » du gouvernement central « qui a tourné le dos à tous les groupes politiques et aux citoyens ».

Lire aussi: Franco voulait donner le Sahara à … l’Algérie, affirme Tebboune

Sans surprise, le contrôle de l’espace aérien fait trembler du côté des séparatistes du Polisario. Le prétendu délégué du Polisario en Espagne, Abdulah Arabi, a repris les mêmes accusations que celle du sénateur Clavijo, accusant le gouvernement de Pedro Sanchez « d’agir avec préméditation dans le dos du Parlement et de la société espagnole », pour céder au Maroc l’espace aérien et maritime du Sahara.

Pourtant, le gouvernement avait déjà expliqué dans une autre question écrite que les « discussions avec le Maroc se limitaient exclusivement à la gestion de l’espace aérien et à la coordination entre les deux, afin de parvenir à une plus grande sécurité dans cet espace ».

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