Prix du poulet: une baisse est attendue d’ici mi-mai (président de la FISA)

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Le prix toujours élevé du poulet continue d’inquiéter les ménages. Cette situation va-t-elle durer? Réponse avec Youssef Alaoui, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA).

Depuis plusieurs mois, le prix du poulet connaît une hausse considérable et ne semble pas baisser. Les raisons de cette tarification : la hausse des prix des matières premières, elle-même due à la guerre en Ukraine et les répercussions de la crise du covid-19 qui ont contraint certaines éleveurs à réduire leur activité.

« Les prix ne sont pas revenus à la normale car les prix des matières premières ont augmenté, principalement pour nous l’aliment composé dont la matière principale est importée. Il y a une très légères détente sur les marchés internationaux mais les prix restent élevés depuis la guerre en Ukraine », déclare Youssef Alaoui, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), contacté par H24Info.

« Avant la guerre, on était sur un prix de revient de 12-13 dirhams le kilo alors que maintenant on est à 16-17 dirhams, vu que l’Ukraine ne peut plus fournir de maïs. A noter aussi que quand le poulet sort de la ferme, il y a le grossiste, semi-grossiste et le détaillant, ce qui fait qu’effectivement le consommateur se retrouve avec des prix de 23, 24, 25 dirhams parfois », détaille-t-il.

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Autre cause de la cherté de la volaille: la pandémie du covid-19.

« Qui dit fermeture des frontières dit fermeture des hôtels, restaurants et pendant toute la période covid avec un prix de revient de 12-13 dirhams on a vendu entre 6 et 8 DH c’est-à-dire à perte, de plus de quatre dirhams le kilo. On a donc connu deux années très difficiles, ce qui a mis à mal la situation financière des éleveurs », poursuit l’expert qui présage toutefois une prochaine détente.

« Cela va se détendre un peu parce que quand on a des prix hauts comme ça, même ceux qui ont des difficultés financières se remettent à produire pour essayer de profiter de ces prix-là. L’offre va donc être plus importante, ce qui fait qu’il y aura normalement une détente sur les prix. Il faut attendre un cycle de production et de mise en vente qui est de 35 à 40 jours, donc ça devrait avoir lieu la deuxième moitié de mai », prévoit Youssef Alaoui, président de la FISA.

Et de conclure: « On devrait retomber chez le consommateur à un prix d’environ 20 dirhams le kilo. Mais on ne reviendra jamais aux prix d’avant covid-19. Idem à l’étranger. C’est une inflation mondiale. »

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