Réagissant à la hausse des prix du poulet vif départ ferme observée depuis la deuxième semaine du mois de septembre courant pour atteindre 17 DH/KG dans certaines régions, l’APV a attribué, dans un communiqué, « la baisse de l’offre volailles à la chute de la production dictée par l’arrêt forcé de nombreux éleveurs sur fond de lourdes pertes encourues par ces derniers durant les six mois écoulés en raison de l’état d’urgence sanitaire lié à la Covid-19 qui a accentué la crise du secteur ».
Épuisement de la trésorerie des éleveurs
Si les consommateurs et l’opinion publique ont été surpris par cette hausse des prix, qui ont atteint 20 DH/KG pour le poulet vivant et plus de 30 DH/KG pour le poulet emballé, l’APV indique avoir alerté à maintes reprises sur les répercussions de l’épuisement de la trésorerie des éleveurs durant les mois écoulés portant atteinte à leur pérennité et engendrant d’éventuelles hausses des prix.
“Depuis la mi-juillet, un nombre important d’éleveurs ont dû suspendre leur production après avoir cessé de s’approvisionner en poussins dont les prix ont drastiquement chuté durant plusieurs semaines », précise le communiqué.
En revanche, l’APV ne considère pas la hausse actuelle des prix comme étant salvatrice. Elle constitue à peine une embellie temporaire qui ne compensera en rien les grosses pertes enregistrées depuis le déclenchement de la crise sanitaire, selon l’association.
En effet, l’APV a constaté une forte hausse de la demande sur les poussins d’un jour de la part des éleveurs, ce qui augure d’un retour de la production à des niveaux très élevés, engendrant une rechute des prix surtout si l’état d’urgence sanitaire est prolongé.