Le Polisario prévoit des manoeuvres militaires à Tifariti le 21 mai
Publié leLes dirigeants du front du Polisario ont décidé d’organiser des célébrations à l’occasion du «45ème anniversaire du début de la lutte» à Tifariti ainsi que des manoeuvres militaires, dans la zone démilitarisée. Une séance du Parlement y sera tenue en marge de ces célébrations.
Le 21 mai, le front du Polisario fêtera le 45e anniversaire de ce qu’il appelle «le début de la lutte contre l’Espagne». A cette occasion, les dirigeants du Polisario ont annoncé l’organisation de célébrations dans Tifariti, à l’est de Semara, dans le Sahara marocain.
Le Maroc avait décidé depuis les années 1990 de mettre la zone tampon et la ville de Tifariti à la disposition exclusive des Nations Unies et de la «Minurso». Le Polisario, par l’intermédiaire de ses médias, a déclaré que le ministère de la Défense prévoit également d’organiser des défilés et des manœuvres militaires lors des prochaines célébrations à Tifariti dans les jours à venir.
Et ce n’est pas tout, selon un média très proche des organes décisionnels du Polisario, le front a décidé de déplacer temporairement la réunion du Parlement sahraoui, qui compte 53 députés, à Tifariti en marge des célébrations. Le but n’est pas de déplacer le siège du Parlement mais de garantir la présence d’un grand nombre des députés lors de la séance parlementaire.
Le Parlement du Polisario souffre de l’absentéisme et des lois importantes sont votées en présence d’une dizaine, voire une vingtaine de députés dans le meilleur des cas. Cette séance parlementaire constitue un mépris des décisions internationales car la ville fait partie de la zone censée rester neutre et supervisée par la Minurso.
Cette décision du Polisario de déplacer les célébrations à l’intérieur du territoire géré par l’ONU intervient à seulement un mois après le déclenchement d’une crise majeure dans la région après que le Maroc a dévoilé que le Polisario construisait des bâtiments dans la zone tampon. D’ailleurs, le roi Mohammed VI avait transmis une lettre dans ce sens au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.