Négociations Russie-Ukraine, confinement en Chine: le pétrole perd 5%

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Les deux références du pétrole perdaient plus de 5% mardi, après les progrès annoncés dans les négociations entre l’Ukraine et la Russie, mais aussi en raison du confinement en Chine qui pèse sur la demande.

Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne, pour livraison en mai, cédait 5,53% à 106,26 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois perdait quant à lui 5,52% à 100,11 dollars après être brièvement retombé sous ce seuil symbolique.

« Les prix du pétrole ont fortement baissé à la suite des derniers gros titres (…) plus prometteurs que jamais depuis l’invasion », commente Craig Erlam, analyste chez Oanda, la Russie s’engageant à réduire fortement ses opérations militaires.

« Les négociations sur un accord sur la neutralité et le statut non-nucléaire de l’Ukraine entrant dans une dimension pratique (…), il a été décidé, pour accroître la confiance, de réduire radicalement l’activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv », a déclaré mardi à Istanbul le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine.

Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a fait état de « discussions substantielles », après une nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens en Turquie.

« C’est la première fois dans ce conflit que nous voyons des indications d’un quelconque assouplissement de l’action militaire du côté russe », estime auprès de l’AFP Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb. « Jusqu’à ce jour, la position russe a été très ferme sur ses objectifs ».

Lire aussi: Le pétrole repasse les 120 dollars, prêt à aller encore plus haut

Les conditions pour une première rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue russe Vladimir Poutine depuis le début de l’invasion russe le 24 février, sont désormais « suffisantes » , a également affirmé mardi le négociateur en chef ukrainien.

L’Ukraine acceptera d’être neutre si elle obtient un « accord international » pour garantir sa sécurité, dont seraient signataires plusieurs pays agissant en tant que garants, a également indiqué le négociateur.

« Les pourparlers se poursuivant ce soir, il est possible que des progrès encore plus importants soient réalisés », souligne auprès de l’AFP Craig Erlam.

Selon lui, l’avancée des négociation éloigne notamment le spectre d’un embargo européen sur les hydrocarbures russes, apaisant ainsi les craintes sur l’approvisionnement en or noir.

En parallèle, le confinement de la moitié de Shanghai, combinée à l’augmentation des cas de Covid en Chine, a ravivé les craintes que la nouvelle crise sanitaire ne s’étende et ne pèse davantage sur la demande chinoise de pétrole, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.

Shanghai, métropole de 25 millions d’habitants est devenue ces derniers jours l’épicentre chinois d’une nouvelle vague de contaminations, liée au variant Omicron.

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