« Moroccan badass girl » de Hicham Lasri, un regard incisif sur les maux de la société

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"Moroccan badass girl" de Hicham Lasri, un regard incisif sur les maux de la société
"Moroccan badass girl" de Hicham Lasri © DR.

Le long-métrage « Moroccan badass girl » du réalisateur marocain Hicham Lasri, projeté en avant-première vendredi soir dans le cadre de la section « Panorama du cinéma marocain » du 20è Festival international du film de Marrakech, est un regard incisif sur plusieurs maux de la société.

Cette pellicule de 83 minutes suit le quotidien de Khadija, alias Kathy, qui s’aperçoit la veille de son trentième anniversaire qu’elle se fait exploitée par sa famille et même par son fiancé. Elle découvre, dans un grand moment de solitude et de lucidité, que la vie n’a pas été tendre avec elle.

A travers un regard incisif, le cinéaste traite plusieurs maux de la société, notamment la pauvreté, le chômage et le désespoir de la jeunesse. « Moroccan badass girl » se révèle ainsi comme une radiographie de la société, dépeignant le parcours d’une femme qui ne se laisse pas faire.

Dans ce récit cinématographique poignant, Hicham Lasri livre une réflexion percutante sur les luttes quotidiennes et la résilience nécessaire pour affronter un monde parfois impitoyable, en utilisant habilement la comédie noire comme outil puissant pour exposer les différents maux de la société.

« Ce long-métrage raconte l’histoire d’une jeune femme, engagée dans un voyage épique à la recherche de sa propre identité au sein de la société. Consciente des erreurs qu’elle a commises, elle réalise que son progrès personnel est intimement lié à l’appui de la société », a indiqué le réalisateur dans une déclaration à la MAP.

Ce film a été marqué au début du récit par une teinte de comédie noire pour ensuite glisser vers une forme de tragédie, a-t-il souligné, expliquant que l’objectif est d’aborder la société actuelle en mettant en lumière ses lacunes de manière sarcastique, et ce afin de susciter une réflexion et pousser vers le changement.

« Contrairement à mes précédents films, c’était très important pour moi que l’avant-première mondiale de ce film soit au Maroc », a-t-il ajouté, faisant part de sa joie et fierté de le présenter devant un public diversifié, venu nombreux pour cette projection.

Hicham Lasri est un réalisateur, scénariste, producteur et écrivain marocain. Ses six longs métrages, « The End » (2011), « C’est eux les chiens » (2013), « The Sea Is Behind » (2015), « Affame ton chien »(2016), « Headbang Lullaby » (2017) et « Jahilya » (2018) ont été sélectionnés au Festival de Cannes, à la Berlinale et au festival de Toronto et ont remporté un grand succès critique et de nombreuses récompenses. Parmi ses courts métrages figurent « Love in Aleppo » (2018), « Wasteland » (2018) et « The Last Arab Movie » (2019).

Placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 20ème édition du Festival international du film de Marrakech a présenté une large palette de productions avec 75 films en provenance de 36 pays.

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