Mondial: renvoi du procès de sept proches de l’ultradroite qui auraient voulu commettre des violences après France-Maroc

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Mondial: renvoi du procès de sept proches de l'ultradroite qui auraient voulu commettre des violences après France-Maroc
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Le procès de sept jeunes hommes affiliés à l’ultradroite, soupçonnés de s’être réunis mercredi soir à Paris après la demi-finale France-Maroc du Mondial pour commettre ensuite des violences, a été renvoyé samedi au 13 janvier.

Parmi eux figure Marc de Caqueray-Valmenier, 24 ans, qui aurait été le meneur du groupuscule les Zouaves Paris, aujourd’hui officiellement dissout.

Cet homme de 24 ans, allure carrée et pull noir sur le dos dans le box, a déjà été condamné et incarcéré ces dernières années, et est actuellement mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans une affaire instruite à Bobigny.

Il a été placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de l’audience, avec interdiction de contact avec les coprévenus, de détenir une arme et d’aller à Paris sauf dans le XVIe arrondissement où se situe une société qui lui a délivré une promesse d’embauche comme directeur des ressources humaines.

Les six autres prévenus, nés entre 1999 et 2002, habitant la région parisienne ou Rouen, ont également été placés sous contrôle judiciaire. Parmi eux des intérimaires, un étudiant de l’Essec né à Versailles et qui s’apprête à faire un stage au Luxembourg, un étudiant en droit qui souhaite devenir préfet ou encore un agent immobilier vivant dans le XVIe arrondissement.

Mercredi soir, ces sept jeunes hommes, qui pratiquent pour certains la boxe thaïlandaise, avaient été interpellés avec une trentaine d’autres personnes dans un bar du XVIIe arrondissement, près de Pont Cardinet. Selon une source policière, le groupe s’apprêtait à rejoindre les Champs-Elysées, avec des intentions belliqueuses à l’encontre des supporters du Maroc.

Lire aussi: Match Maroc-France: sept proches de l’ultradroite jugés en comparution immédiate

Les sept prévenus ont été déférés à l’issue de 48 heures de garde à vue pour être jugés en comparution immédiate pour groupement en vue de commettre des violences; certains également pour port d’armes prohibées et refus de donner le code de leur téléphone.

Les autres personnes interpellées ont bénéficié d’un classement sans suite ou d’alternatives aux poursuites.

Selon la procureure, M. de Caqueray aurait été « à l’initiative du rassemblement en envoyant un message à un très grand nombre de personnes pour les inviter à défendre le drapeau contre les Marocains ».

Il a été interpellé en possession d’un sac « contenant plein d’armes », a-t-elle ajouté, demandant son incarcération à cause d’un « risque de récidive assez important ».

Ce qu’a contesté son avocat, Me Clément Diakonoff, pour qui le dossier est « baroque et bancal ».

« Où est le PV sur le sac Eastpak qui contiendrait les armes ? Où est ce sac de couleur kaki ? On ne sait s’il y en a eu un. On n’a même pas le fameux message », a-t-il lancé, assurant ne pas avoir eu l’intégralité du dossier.

Lors de l’audience, étaient présents les parents de plusieurs prévenus, et quelques soutiens.

Durant le week-end, les autorités mobilisent jusqu’à 14.000 policiers et gendarmes, pour encadrer les célébrations en France du Mondial, en mettant sous surveillance particulière des groupuscules d’ultradroite.

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