Plus de 160 blessés dans des heurts entre Palestiniens et police israélienne à Jérusalem

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Plus de 160 Palestiniens et six policiers israéliens ont été blessés vendredi, la plupart sur l’Esplanade des Mosquées, dans les plus importants heurts des dernières années à Jérusalem-Est, théâtre ces dernières semaines d’un regain de tension qui inquiète jusqu’à Washington.

Des dizaines de milliers de fidèles étaient réunis dans l’enceinte de l’Esplanade des Mosquées – appelé Mont du Temple par le Juifs – pour la dernière grande prière du vendredi d’ici la fin prévue du mois du ramadan.

Mais des heurts ont éclaté entre Palestiniens, qui ont lancé des pierres et des projectiles, et la police israélienne qui a fait usage de grenades assourdissantes et tiré sur des manifestants avec des balles en caoutchouc, a constaté un photographe de l’AFP sur place. Ce dernier a églement vu une dizaine de manifestants blessés au visage.

Des « centaines d’émeutiers ont lancé des pierres, des bouteilles et d’autres objets en direction des officiers qui ont riposté », a indiqué la police israélienne. Le porte-parole de la police, Wassem Badr, a évoqué des « troubles violents ».

Et des accrochages ont aussi eu lieu dans le quartier voisin de Cheikh Jarrah, où des manifestations nocturnes quotidiennes contre la possible éviction de familles palestiniennes au profit de colons israéliens, dans le quartier de Cheikh Jarrah, ont dégénéré en heurts avec la police israélienne.

 

Lire aussi: Jérusalem: des blessés lors d’une manifestation contre l’éviction de Palestiniens

 

Selon le Croissant-Rouge palestinien, au moins 163 manifestants 49 Palestiniens ont été blessés vendredi soir à Jérusalem, la plupart d’entre eux à l’Esplanade des Mosquées, située à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupé et annexé par Israël depuis 1967.

La police israélienne a fait, elle, état de six blessés dans ces rangs pour ces manifestations les plus violentes à Jérusalem depuis non seulement des heurts ayant fait 125 blessés fin avril, mais aussi des échauffourées liées au transfert de l’ambassade des Etats-Unis dans la ville disputée.

Alliés clé d’Israël, les Etats-Unis ont appelé vendredi à la « désescalade » des tensions et à « éviter » l’éviction de familles palestiniennes.

« Nous tenons Israël pour responsable des dangereux développements dans la Vieille Ville », a affirmé de son côté Mahmoud Abbas, le président palestinien en qualifiant les Palestiniens rassemblés sur l’esplanade de « peuple héroïque ».

 

Contexte de vives tensions

 

Dans le quartier de Cheikh Jarrah, une centaine de Palestiniens sont de nouveau descendus dans la rue dans l’après-midi, mais la police les a dispersés à coups de grenades assourdissantes, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le Croissant rouge a fait état d’au moins quatre Palestiniens blessés.

Seule une poignée de manifestants étaient encore sur place en fin de soirée au milieu d’une importante présence policière.

Le mouvement islamiste palestinien armé Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a appelé les Palestiniens à rester sur l’esplanade de samedi soir à jeudi matin, date à laquelle devrait prendre fin le mois de ramadan.

« L’occupation israélienne doit réaliser que la résistance est prête à défendre (la mosquée) Al-Aqsa à tout prix », a affirmé le Hamas, tandis que des partis arabes israéliens ont appelé à des manifestations dans les villes à majorité arabe d’Israël.

Les nouvelles violences surviennent dans un contexte de vives tensions dans le secteur oriental de Jérusalem annexé par Israël, et en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Plus tôt dans la journée, les forces israéliennes ont tué deux Palestiniens et blessé un troisième, qui avaient ouvert le feu sur des gardes-frontières dans le nord de la Cisjordanie, sans faire de victimes israéliennes.

 

Lire aussi: Benjamin Netanyahu appelle « au calme » après des heurts à Jérusalem

 

Fin avril, des centaines de personnes avaient été blessés lors de plusieurs nuits d’échauffourées entre Palestiniens et Israéliens aux abords de la Vieille ville.

« Nous sommes profondément préoccupés par la hausse des tensions à Jérusalem », a indiqué le département d’Etat américain qui s’est dit « préoccupé par les évictions potentielles de familles palestiniennes » à Jérusalem-Est, « dont plusieurs vivent bien entendu dans leur maison depuis des générations ».

L’ONU a, elle, exhorté Israël à mettre fin à toute expulsion forcée de Palestiniens, avertissant que ses actions pourraient constituer des « crimes de guerre ».

Les violences de vendredi ont coïncidé avec la « Journée d’Al-Qods (Jérusalem en arabe) » célébrée annuellement dans des pays de la région et principalement en Iran, ennemi juré d’Israël, en soutien aux Palestiniens.

A Téhéran, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique d’Iran, a prôné le combat contre Israël, qualifié de « base terroriste ». Pour lui, la « chute du régime sioniste ennemi » est inéluctable.

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