Modèle de développement: ce que les syndicats et les partis consultés ont proposé
Publié leEntamées jeudi 2 janvier par la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) avec les représentants des partis politiques et des syndicats, les séances d’écoute ont duré jusqu’au samedi. Résumé.
Le jeudi, les membres de la CSMD ont tenu une réunion avec les représentants du Parti de la justice et du développement (PJD), à savoir Slimane El Amrani (SG adjoint), Mohamed Touil, Mohamed Naji et Driss Skelli. Les propositions du PJD relatives au nouveau modèle de développement s’articulent autour de trois thèmes principaux, à savoir « la nécessité de s’appuyer sur l’ensemble des valeurs sociétales inclusives et authentiques, la consécration du choix démocratique et le renforcement du système de gouvernance ».
Une rencontre a été tenue le même jour avec l’Union socialiste des forces populaires (USFP), représentée notamment par Driss Lachgar (1-er secrétaire),. L’USFP a élaboré sa vision du nouveau modèle de développement autour de cinq principaux axes, à savoir les piliers institutionnel, économique, social, sociétal et culturel. L’USFP a présenté plusieurs propositions dans le cadre de l’axe institutionnel, notamment en ce qui concerne la garantie de l’équilibre des pouvoirs et de l’acquittement de leurs rôles conformément à la Constitution et la réussite du renouvellement des élites et des compétences politiques, partant du principe: « pas de démocratie sans partis et pas de partis sans citoyens engagés dans l’action partisane ».
Les syndicats insistent sur la question sociale
La CSMD a bouclé sa journée avec le parti de l’Istiqlal et Nizar Baraka, pour qui le nouveau modèle de développement doit rompre avec l’économie de rente et des privilèges et adopter une gouvernance basée sur l’efficacité et la globalité. Ils ont enchaîné le lendemain avec les représentants du Mouvement démocratique et social (MDS), pour qui le nouveau modèle de développement doit être «basé sur la consolidation du chantier de la régionalisation avancée, tout en mobilisant les moyens pour atteindre cet objectif».
Le premier syndicat à avoir été entendu est l’Union marocaine du Travail (UMT) de Miloudi Moukharik (SG). Pour la centrale indépendante, le nouveau modèle de développement devra prendre en considération «le respect des lois sociales, la garantie des conditions de travail décentes et la réalisation de la justice fiscale». Même son de cloche du côté de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), pour qui la des «droits syndicaux et la protection sociale de la classe ouvrière» est incontournable. La Confédération démocratique du travail va plus loin, en estimant qu’une présence au sein des conseils d’administration et de surveillance des entreprises, afin qu’ils participent à la prise des décisions stratégiques qui concernent les travailleurs.