Après le succès fulgurant d’une première saison, les producteurs de «Mocro Maffia» ont enfin mis…
Après 5 ans de cavale, un baron marocain de la « Mocro Maffia » interpellé en Espagne
Publié leLa police espagnole a annoncé jeudi l’arrestation d’un baron de la « Mocro Maffia », organisation criminelle d’origine marocaine établie aux Pays-Bas, accusé d’avoir dirigé un réseau de trafic de drogue ayant acquis au moins 172 propriétés dans le sud de l’Espagne.
« Nous avons réussi à arrêter le chef d’un clan de la Mocro Maffia, qui était une cible prioritaire pour les Pays-Bas et la police » espagnole, a déclaré lors d’une conférence de presse Fernando Alonso, chef de l’Unité de lutte contre la criminalité économique et fiscale (UDEF).
Des sources policières ont identifié l’homme arrêté comme étant Karim Bouyakhrichan, frère de Samir, également membre de la Mocro Maffia. Surnommé « Scarface » en raison d’une cicatrice sous l’œil droit, ce dernier a été tué en 2014 près de Marbella, dans le sud de l’Espagne.
Selon Daniel Vázquez, inspecteur en chef de l’UDEF, ce meurtre a entraîné une « réorganisation des clans » dans cette région et déclenché l’enquête policière ayant abouti à l’arrestation de Karim Bouyakhrichan.
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Cinq autres membres du réseau ont également été arrêtés lors de l’opération, dont « le cerveau de la structure de blanchiment », selon Vázquez, qui a précisé que l’enquête était toujours en cours et n’a pas exclu d’autres arrestations.
Karim Bouyakhrichan, actuellement en détention provisoire, était selon la police à la tête d’un réseau dédié au « trafic international de stupéfiants à grande échelle », principalement de la cocaïne qu’il introduisait en Espagne, mais aussi « au blanchiment d’argent ».
Ce réseau aurait blanchi au total « 6 millions d’euros » grâce à « une solide infrastructure » notamment « maritime et commerciale », présente dans plusieurs villes d’Espagne ainsi qu’au Maroc, en République dominicaine, aux Pays-Bas et aux Émirats arabes unis, d’après la police.
Les autorités ont saisi au total 172 biens immobiliers appartenant à l’organisation, d’une valeur estimée à 50 millions d’euros.
La police était sur la piste de Karim Bouyakhrichan depuis cinq ans. Selon Vázquez, celui-ci était très difficile à traquer car il se déplaçait d’un pays à l’autre, disposait de son propre service de sécurité et « était très prudent dans ses communications ».
Bouyakhrichan et les autres détenus, dont la police n’a pas précisé la nationalité, seront jugés en Espagne, puis envoyés aux Pays-Bas, qui ont demandé leur extradition afin de les poursuivre pour des crimes perpétrés dans ce pays.
De nombreux trafiquants européens recherchés par la police cherchent à trouver refuge en Espagne, notamment dans les stations balnéaires du pays, où ont régulièrement lieu des interpellations, mais parfois aussi des affrontements entre bandes rivales.
En mai, deux Français de Marseille ont ainsi été assassinés dans la ville côtière de Salou, en Catalogne, dans un affrontement avec une bande rivale marseillaise. Ce double homicide a fait craindre aux autorités une exportation en Catalogne de la délinquance marseillaise.