Migration: Bourita à une conférence internationale à Rome

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Le Maroc participe à Rome à une conférence internationale sur le développement et la migration
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Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a participé, dimanche à Rome, à une Conférence internationale sur le développement et la migration.

Cet évènement, organisé à l’initiative du gouvernement italien, sous la thématique ‘’engagements et solutions partagées pour la Méditerranée et l’Afrique », a réuni des dirigeants des États de la rive sud de la Méditerranée élargie, du Moyen-Orient et du Golfe, ainsi que les États membres de l’Union européenne de première arrivée et un certain nombre de pays du Sahel et de la Corne de l’Afrique, ainsi que les chefs des institutions européennes et des institutions financières internationales.

Selon le Conseil des ministres italien, cette conférence tend notamment à lancer une feuille de route internationale pour la mise en œuvre de mesures concrètes pour la croissance et le développement dans l’ensemble de la Méditerranée et de l’Afrique, s’attaquer aux causes profondes des flux migratoires irréguliers pour vaincre les activités criminelles des trafiquants d’êtres humains et de trouver des solutions pour protéger l’environnement et relever les défis de la diversification énergétique et du changement climatique.

La Première ministre italienne d’extrême-droite, Giorgia Meloni, a ouvert la conférence peu après 13H00 (11H00 GMT) en présence de dirigeants de la région, de l’Union européenne et des institutions financières internationales.

Lire aussi: Meloni convoque à Rome une conférence méditerranéenne sur les migrations

Parmi eux, les présidents de la Tunisie Kais Saied, des Emirats arabes unis Mohammed ben Zayed, de la Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel, ainsi que le Haut-commissaire du HCR, Filippo Grandi.

Sont également représentés par leurs chefs de gouvernement Malte, l’Egypte, la Libye, l’Ethiopie, la Jordanie, l’Algérie, le Niger, le Liban, tandis que d’autres, comme la Grèce, la Turquie, le Koweït ou l’Arabie saoudite, ont envoyé des ministres.

Pendant que le Maroc a limité sa participation au ministre des Affaires étrangères, la France et l’Espagne n’ont pas eu de représentants.

Rome veut un accord UE-Maroc sur la migration

Selon Rome, quelque 80.000 personnes ont traversé la Méditerranée et sont arrivées sur les côtes de la péninsule depuis le début de l’année, contre 33.000 l’an dernier sur la même période, en majorité au départ du littoral tunisien.

Face à ce constat, Mme Meloni et la Commission européenne ont intensifié leur « dialogue » avec la Tunisie depuis quelques mois en promettant des financements si le pays s’engage à combattre l’émigration à partir de son territoire.

Bruxelles et Rome ont ainsi signé la semaine dernière avec le président tunisien un protocole d’accord qui prévoit notamment une aide européenne de 105 millions d’euros destinée à empêcher les départs de bateaux de migrants et lutter contre les passeurs.

L’accord prévoit aussi plus de retours de Tunisiens en situation irrégulière dans l’UE, ainsi que les retours depuis la Tunisie vers leurs pays d’origine de migrants d’Afrique subsaharienne.

« Ce partenariat avec la Tunisie doit être un modèle pour construire de nouvelles relations avec nos voisins d’Afrique du Nord », a plaidé Mme Meloni à Tunis avec Ursula von der Leyen.

Un haut responsable européen s’exprimant sous couvert de l’anonymat a confirmé que l’UE souhaitait négocier avec l’Egypte et le Maroc des partenariats similaires.

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