Drame de Tanger: le propriétaire comparaît aujourd’hui devant le procureur général du roi

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À peine sorti de clinique où il avait été admis pour des soins, le propriétaire de l’atelier de textile clandestin a été entendu par la police judiciaire et comparaitra aujourd’hui devant le procureur général du roi la Cour d’appel. De leur côté, la plupart des employés et proches des victimes ont décidé  de ne pas porter plainte contre lui.

Une semaine s’est écoulée après le drame dans un atelier de textile clandestin à Tanger qui a fait 28 morts. Rescapé mais blessé, le propriétaire de l’atelier a été admis dans une clinique privée de la ville.

Il a depuis été placé en garde à vue, lundi 15 février, après que son état se soit stabilisé, indiquent nos confrères d’AlYaoum24. La police judiciaire a ainsi pu interroger le propriétaire de 33 ans, mais aussi les familles des victimes, poursuit la même source.

 

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La plupart des proches des victimes ont d’ailleurs fait savoir qu’elles ne comptaient pas porter plainte contre l’employeur, mais rien n’a encore été acté. L’employeur comparaîtra  devant le procureur général du roi à la Cour d’appel de Tanger ce mercredi 17 février, indique pour sa part Telquel Arabi.

Un atelier connu des autorités

La légalité de cette unité de production continue de faire couler beaucoup d’encre. Cet atelier clandestin qui avait aménagé dans une cave avait bien un statut et déclarait certains de ses salariés. Cependant, la société inscrite au registre du commerce depuis 2017, n’avait pas de licence d’exploitation, révèle une enquête d’Alyaoum24.

La société avait d’ailleurs travaillé fin avril et début mai derniers, lors du confinement, dans la production de masques destinés à l’exportation, mais aussi pour le marché national pour le compte du ministère de la Santé.

L’un des rescapés affirme également que l’usine collaborait avec des «marques très célébrés comme Zara». «L’usine se trouve sur la route très fréquentée et menant à Rabat. Tous les responsables de la ville empruntent cette route et l’atelier est connu de tous», affirme l’employé au média arabophone, soulignant qu’«avant d’être racheté par le propriétaire actuel, la maison était exploitée comme unité de production de textile il y a des années (…) lorsque le propriétaire est arrivé, il n’a rien modifié».

D’ailleurs, lors d’un webinaire, organisé par Cap 24 TV autour du drame de Tanger, le vice-président de la préfecture de Tanger-Assilah, Hassan Belkhidar, a expliqué que l’atelier a été contrôlé à plusieurs reprises par le ministère du Travail.

 

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L’existence de cet atelier était donc connue des autorités. Contacté le jour même du drame, le premier vice-président de la commune de Tanger, Mohamed Amahjour, affirmait à H24 Info qu’il s’agit «d’une responsabilité partagée». «Dans ce genre de situation, on ne peut rejeter la faute uniquement sur l’autre, bien que les investisseurs et professionnels du domaine fuient toute responsabilité, en refusant de s’inscrire dans un cadre légal», affirmait-il, soulignant qu’il «faudra attendre l’investigation officielle pour clarifier la situation et dégager la responsabilité de chacun».

Une enquête avait aussitôt été ouverte par les autorités compétentes sous la supervision du parquet pour élucider les circonstances de cet incident et déterminer les responsabilités. Lors du denier Conseil des ministres du jeudi 11 février, le roi Mohammed VI s’est enquis sur l’avancée de l’enquête auprès du ministre de l’Intérieur et des mesures qui ont été prises afin d’éviter ce genre de drame.

 

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