Casablanca: les débits de boissons menacent de faire une grève de 48h reconductible

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Exaspérés par la campagne menée depuis vendredi dernier par la DGSN contre le travail illégal du personnel féminin et l’augmentation des taxes communales, les patrons des bars, restaurants et night-clubs de Casablanca menacent d’observer une grève de 48h.

 

Ras-le-bol dans le milieu du débit de boissons! Les patrons dénoncent une large campagne menée par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) menée depuis vendredi dernier contre le travail illégal du personnel féminin, notamment les barmaids, les serveuses, les femmes de ménage et les équipes de cuisines.

Craignant d’être arrêtés les éléments des brigades spéciales d’intervention de la DGSN, plus de 3000 femmes, selon les estimations des membres de l’Association Atlas qui regroupe plus de 500 exploitants de débits de boisson employant de 6 à 7 femmes, ont déserté leurs lieux de travail.

Privés depuis une semaine du personnel féminin, les membres de l’Association Atlas ainsi que ceux de la Ligue des syndicats libres tiendront une réunion le vendredi 18 octobre à la Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services de Casablanca-Settat pour discuter des démarches à entreprendre.

Non aux Marocains musulmans

À la tête de l’ordre du jour de cette réunion, ils devront examiner la décision d’observer une grève de 48h reconductible. «Nous allons entériner la décision quant à la grève demain. La tendance générale des membres et d’aller vers l’escalade» a confié le président de l’Association Atlas Jeddouri Jilali Kacem dans une déclaration à H24info.

«Sinon, il y a une autre proposition qui va plus loin. Nous allons ouvrir et mettre des pancartes sur lesquelles est écrit : Non aux Marocains musulmans», a-t-il soutenu en précisant que la profession n’a pas encore tranché quant à la date de cette grève.

Pour Jeddouri Jilali Kacem,  la DGSN a serré la vis un peu trop, «les éléments de la police demandent des photocopies de CIN, des extraits du casier judiciaire, et des fiches anthropométriques ainsi qu’une déclaration de l’employeur et de l’employée alors que le même travail a été accompli par la police locale!».

Cadre réglementaire obsolète

Des réunions organisées avec le Gouverneur pour discuter de la situation du secteur «qui connaît une dégradation de l’activité» n’ont pas donné de résultats. Selon nos sources, «le gouverneur s’inquiétait uniquement par rapport à la grève et n’a rien proposé pour alléger la crise du secteur».

Les professionnels dénoncent également l’obsolescence de l’arrêté n° 3-177-66 du 17 juillet 1967 réglementant le commerce des boissons alcooliques ou alcoolisées. «C’est une loi obsolète qui nous impose entre autres dispositions injustes que le gérant détienne 34% du fonds de commerce».

 

 

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