Albares se rend aux Îles Canaries pour défendre la «nouvelle relation» avec le Maroc

La visite du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, aux îles Canaries, se fait dans un contexte particulièrement tendu, afin d’aborder «la nouvelle étape» des relations avec le Maroc et ses répercussions sur l’archipel.

Le chef de la diplomatie espagnole est attendu ce mercredi 25 mai aux Îles Canaries où il se réunira avec le président du gouvernement local, Ángel Víctor Torres, qui avait applaudi la normalisation des relations entre Rabat et Madrid, se mettant à dos certains des élus insulaires.

Deux sujets houleux seront abordés lors de cette rencontre, affirment les médias espagnols. D’abord celui de la migration irrégulière en provenance du Maroc, ainsi que la nouvelle délimitation des eaux territoriales du royaume au large du Sahara.

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Pourtant, le ministre espagnol ne cesse de plaider «les bénéfices» de la nouvelle relation avec le Maroc pour les Îles Canaries. D’ailleurs, la migration irrégulière vers les Îles Canaries a diminué de 42% depuis que le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a proposé au roi Mohammed VI, en mars dernier, de commencer une «nouvelle relation» entre les deux pays, en reconnaissant les efforts «sérieux et crédibles» du Maroc sur la question du Sahara.

Quant au projet marocain de délimitation des eaux maritimes, il n’a toujours pas été acté et la commission maroco-espagnole en charge de ce dossier s’est réunie en mai dernier pour trouver une solution mutuellement acceptable. Cette commission ne s’était pas réunie depuis plus de 15 ans.

Récemment, l’Espagne s’est dite «satisfaite» quant au rythme de la mise en œuvre de la feuille de route établie avec le Maroc.

«Nous voulons faire les choses progressivement, de manière ordonnée, sans relâche mais aussi sans urgence», a déclaré le ministre espagnol des AE.