Affaire Pegasus: pour Chakib Benmoussa, « le Maroc est une victime »

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L’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa, a accordé une interview au Journal du dimanche où il a nié l’implication du Maroc dans l’espionnage de milliers de numéros de téléphones via le logiciel Pegasus. 

« Le Maroc est une victime ». Pour Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France, le royaume a fait l’objet d' »une tentative de déstabilisation ». « En quelques jours, le rouleau compresseur s’est mis en place, avec une campagne massive et coordonnée qui exploite l’émotion d’acteurs se sentant de bonne foi violés dans leur intimité. Quelles raisons aurions-nous à entreprendre de tels actes d’espionnage?», s’est interrogé l’ambassadeur dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Le Journal du dimanche.

«Ce listing de 50 000 numéros qui auraient subi une intrusion ou une tentative d’intrusion semble avoir été reconstitué. Mais comment? Le groupe NSO affirme qu’il ne tient pas de listing… Pourquoi ce répertoire concerne-t-il certains pays, que l’on essaie de présenter sous l’angle d’États voyous et policiers, et pas d’autres, alors qu’une quarantaine au total sont censés avoir acheté ce programme, selon NSO? Nous nous demandons également quels éléments permettent de faire le lien avec nos autorités. Les acteurs qui ont lancé ce processus, avec des accusations fortes, doivent maintenant apporter des preuves», a-t-il indiqué.

« Le Maroc n’a pas espionné Macron »

Concernant les allégations relatives à une mise sur écoute du chef de l’Etat français par les services secrets marocains, Chabik Benmoussa a nié en bloc: «Le Maroc n’a pas espionné le président Emmanuel Macron. Il n’a pas non plus espionné l’ancien Premier ministre ou des membres du gouvernement. D’ailleurs, aucun élément ne corrobore cela». «Le Maroc a démenti l’acquisition de Pegasus il y a plusieurs mois de cela, et de manière catégorique», a-t-il encore rappelé.

 

Lire aussi: Vidéo. Pegasus: «Le Maroc n’a jamais fait appel à NSO», affirme Me Baratelli

 

Pour le diplomate marocain, des intentions malveillantes sont à l’origine de cette cabale orchestrée contre le Maroc. «La relation entre la France et le Maroc est particulière, construite sur l’histoire, sur des liens humains et culturels extrêmement forts, sur des intérêts communs», a-t-il insisté, déplorant l’activisme de «réseaux hostiles au Maroc en France et ailleurs, qui sont dans une logique de déstabilisation. Certains acteurs qui considèrent notre pays comme un ennemi surfent sur cette vague. Qui a alimenté tout cela ? Qui en a été l’instigateur ? Des questions pour l’instant ouvertes».

Une démarche d’Etat de droit

Répondant à une question relative à l’espionnage d’opposant marocains, Benmoussa a répondu:  «les gens connus pour leur hostilité au Maroc n’ont pas besoin d’être espionnés pour qu’on sache ce qu’ils ont à dire». «Cette attaque s’appuie sur le fait que des procès sont en cours et que ceux-ci seraient liés à une opération de renseignement», a-t-il ajouté, faisant référence aux procès des journalistes Soulaimane Raissouni et Omar Radi.

«La Constitution marocaine et les lois récemment mises à jour, conformément aux conventions internationales ratifiées par le Maroc, protègent les données personnelles. Les services marocains s’inscrivent dans une démarche d’État de droit, la loi déterminant les modalités dans lesquelles l’usage de programmes pouvant gérer des données personnelles peut intervenir», a-t-il conclut.

 

 

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