Le Maroc instaure une subvention pour attirer les tournages de films étrangers
Publié leLe gouvernement a annoncé avoir adopté un projet de décret instituant une subvention pour les productions cinématographiques étrangères tournées au Maroc, avec comme objectif de tripler leur nombre.
Cette mesure fiscale adoptée jeudi permettra aux sociétés de production de récupérer 20% de leurs dépenses faites lors du tournage d’un film ou d’une série au Maroc, a expliqué le directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), Sarim Fassi-Fihri, interrogé vendredi par l’AFP. Ces dépenses devront être justifiées.
D’après Fassi-Fihri, ce « financement direct » est valable pour les investissements « d’au moins 10 millions de dirhams sur les films, séries et téléfilms. Pour l’instant, on est que sur de la fiction ».
Dès l’entrée en vigueur de cette mesure, à compter d’octobre « au plus tard », les représentants marocains du secteur espèrent ainsi « tripler le nombre de productions » sur le sol marocain.
Le porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi, cité par l’agence officielle MAP, s’est félicité de l’adoption d’un dispositif qui aura « un impact sur l’image du royaume à l’international, l’attraction des investissements étrangers dans le domaine et les opportunités d’emploi ».
Une vingtaine de longs-métrages étrangers et une quinzaine de séries télévisées ont été tournés au Maroc en 2016, pour des investissements d’environ 28 millions d’euros, avec des productions essentiellement anglaises, françaises, allemandes, indiennes, italiennes et américaines, selon le CCM.
Aux portes du désert, la ville de Ouarzazate est de longue date une destination prisée, notamment pour les grosses productions américaines, grâce à ses nombreux studios cinématographiques.
Le Maroc, avec ses paysages grandioses ont servi de décor à de nombreux films à succès comme « Lawrence d’Arabie », « Gladiator » ou « L’homme qui en savait trop », fait toutefois face à une crise du secteur avec des salles de cinéma désertées et une production locale qui peine à s’exporter.