L’Espagne affirme que Ghali devra passer par la case justice avant de quitter son territoire

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Madrid confirme qu’elle ne laissera pas le chef du polisario, Brahim Ghali, quitter le territoire espagnol sans avoir répondu à la justice. Un changement d’attitude a priori en faveur du Maroc, pour peu que le système judiciaire espagnol accepte d’aller jusqu’au bout des procédures.

Le discours de Madrid semble changer. Dans une déclaration faite aujourd’hui 23 mai et rapportée par l’agence Reuters, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a affirmé que Brahim Ghali devra répondre à la justice dans une affaire qui le concerne devant le tribunal supérieur lorsqu’il se sera remis de ses problèmes de santé comme condition avant qu’il puisse retourner dans son pays.

« Nous avons promis de donner à cette personne une réponse humanitaire. Cette personne était dans une situation critique pour ses multiples problèmes de santé dont un cas grave de COVID-19 », a-t-elle déclaré à la Radio nationale espagnole.

« Quand il aura récupéré, il retournera chez lui. Pendant ce temps, il fait face à une série de plaintes et nous espérons qu’il s’acquittera de ses obligations envers la justice espagnole. »

Lire aussi: Le Maroc veut une enquête « transparente » sur l’entrée en Espagne de Brahim Ghali

Ghali doit en effet daire face à une citation à comparaître en Espagne dans une affaire de crimes de guerre, de torture et de viol, bien que le tribunal supérieur espagnol ait rejeté une demande des plaignants dans l’affaire visant à l’arrêter.

Si la justice ne va pas jusqu’au bout des procédures, cette déclaration de la ministre espagnole, a priori en faveur du Maroc dans la forme, ne servirait pas à grand chose dans le fond.

Pour rappel, Fouad Yazourh, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères, avait affirmé hier au cours d’un point de presse à Rabat que le chef du mouvement séparatiste sahraoui soutenu par Alger a voyagé «avec des documents falsifiés et une identité usurpée» et que le Maroc demande une enquête transparente de la part de l’Espagne sur cette entrée frauduleuse sur son territoire.

De son côté, Karima Benyaich, ambassadeure du Royaume à Madrid, a averti vendredi dernier que le recours au procédé pour l’exfiltration de Brahim Ghali de la même manière avec laquelle il est entré en Espagne est un choix pour le statu quo et l’aggravation de la crise en Rabat et Madrid.

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