Les prix du pétrole baissent encore

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Un puits de pétrole dans la région russe de Krasnodar ©AFP

Les cours du pétrole ont fini en repli, lundi, sur un marché qui doute de la capacité de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l’accord Opep+ à enrayer la dégringolade des prix.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s’est affaissé de 0,74%, pour clôturer à 79,98 dollars.

Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) de même échéance, a lui plié de 0,90%, à 74,86 dollars.

Les opérateurs ont le regard tourné vers la réunion ministérielle de l’Opep+, repoussée de quatre jours, de dimanche à jeudi, sur fond de dissensions au sein du cartel.

« Il y a de bonnes chances que les Saoudiens prolongent leurs coupes d’un million de barils par jour (en 2024) », estime Robert Yawger, de Mizuho. « Mais c’est un peu du déjà vu », tempère-t-il, Ryad ayant entamé des réductions équivalentes en juillet.

Quant à aller plus loin, « je ne vois pas l’Opep faire front commun et annoncer des baisses » supplémentaires réparties entre tous ses membres, prévient l’analyste.

Lire aussi. Le pétrole stable, le marché patiente avant l’Opep+

Une dépêche de l’agence Reuters, lundi, selon laquelle l’Opep+ envisageait une nouvelle réduction « collective » de ses volumes, a été accueillie avec circonspection par le marché et n’est pas parvenue à redresser les cours.

Pour Susannah Streeter, d’Hargreaves Lansdown, le marché « soupçonne que les dissensions demeurent » au sein de l’alliance.

« Si le groupe n’annonce pas de contraction additionnelle à hauteur d’un million de barils par jour en plus de la reconduite des mesures saoudiennes, le risque est de voir le Brent passer à travers le plancher de 80 dollars qui a tenu jusqu’ici, pour tomber à 75 ou même 70 dollars », anticipent les analystes d’Eurasia Group.

Lundi, le seuil symbolique des 80 dollars a joué son rôle de soutien, le Brent évoluant proche de ce niveau durant les dernières heures de la séance.

« Le problème du marché, en ce moment, ce n’est pas l’offre, c’est la demande », fait valoir Robert Yawger. « L’économie mondiale commence à souffrir du haut niveau des taux d’intérêt. Et en cas de ralentissement, la matière première la plus exposée, c’est le pétrole. »

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