L'international marocain Abderrazak Hamdallah est devenu le deuxième meilleur buteur du championnat d'Arabie Saoudite de…
Vidéo. Walid Regragui passé au pilori par Abderrazak Hamdallah
Publié leL’international marocain Abderrazzak Hamdallah a sévèrement critiqué Walid Regragui, reprochant au sélectionneur national de ne pas lui avoir accordé assez de temps de jeu après le Mondial-2022.
L’attaquant d’Al-Ittihad saoudien n’a pas maché ses mots à propos de sa relation avec Walid Regragui lors d’un entretien sur la chaîne YouTube du journaliste sportif Khalid Yassin.
« Je reproche à Regragui de ne m’avoir fait jouer que dans une orpheline mi-temps après la Coupe du monde 2022 lors du match contre le Cap-Vert, qui reste une équipe forte et distinguée. Il m’avait remplacé immédiatement après la fin de la première mi-temps « , a lâché le joueur de l’équipe saoudienne d’Al Ittihad de Djeddah.
« Lorsqu’il m’avait convoqué pour la première fois, il m’avait dit : pourquoi on dit de toi que tu es un joueur difficile. J’ai rétorqué : est-ce que tu m’as convoqué pour me poser cette question », a raconté HamadAllah, indiquant que « cette rencontre était l’occasion de poser les points sur les i et Regragui avait changé l’idée qu’il avait de moi ? »
Victime de préjugés depuis plusieurs années, Hamdallah qui reste l’un des meilleurs attaquants marocains a déclaré : « Si je n’avais pas été joueur professionnel, je n’aurais pas joué professionnellement hors du Maroc pendant 12 ans. J’aurais retourner au championnat national après trois ans ».
« Mon professionnalisme dans mes relations avec mes anciens entraîneurs, les directions des clubs et le public a fait de moi un joueur distingué », a-t-il poursuivi.
Mettant encore une fois la problématique du temps de jeu, l’international marocain a souligné que Ragragui « le convoquait aux matchs amicaux et ne m’incluait pas », s’interrogeant : « alors comment pourrait-on me juger, d’autant plus que je joue un rôle important au sein du club saoudien d’Al-Ittihad et que je marque des buts ? ».
Insistant sur son professionnalisme face à cette situation, Hamdallah a rappelé qu’il a fait preuve d’exemplarité à ce niveau avec l’équipe nationale marocaine lors de la Coupe du Monde au Qatar. « J’ai été l’un des joueurs qui ont motivé le groupe, même si je n’arrive pas à accpeter de rester sur le banc comme un remplaçant alors que je peux apporter ma pierre à l’édifice, et même faire la différence ».
« Tous les meilleurs buteurs et attaquants des clubs du championnat saoudien partent en sélection, sauf HamadAllah. Je n’ai eu une chance que récemment avec l’équipe nationale, mais mes meilleures périodes ont été avec Badou Zaki », a-t-il ajouté le deuxième buteur historique du championnat saoudien avec plus de 130 buts.
Interpellé dans ce sens par Khalid Yassine sur l’origine de ses problèmes avec les sélectionneurs Vahid Halilhodžić et Hervé Renard, il a assuré « ne pas savoir pourquoi il a une réputation d’être un joueur difficile ».
Le Goleador de la Saoudi pro league a également dézingué ce dernier. « Après le départ surprise de Badou Zaki, j’ai passé quatre ans de disette avec Hervé Renard qui écartait tous les joueurs des championnats du Golfe », s’est rappelé le joueur non sans amertume.
Hamdallah dézingue Renard
Interrogé sur la fameuse affaire du penalty et le différent qui était né entre lui et Faiçal Fajr quand ce dernier avait refusé lors d’un match amical entre le Maroc et la Gambie (0-1), de laisser Hamdallah tirer, il a d’abord insisté à expliquer le contexte général dans lequel s’est produit cet incident.
« On ne m’a rappelé à l’équipe nationale que pour la CAN 2019 quand tous les joueurs de l’équipe nationale comme Karim El Ahmadi, Mbarek Boussoufa et Noureddine Amrabat étaient venus au championnat saoudien », a-t-il mis en avant.
« Pendant cette année, alors que j’étais le buteur et le meilleur joueur du championnat saoudien, j’avais été critiqué d’une manière qui m’avait causé un vrai préjudice », s’est confessé l’ancien buteur de la Botola avec l’OCS.
« J’aurais préféré qu’il ne me rappelle pas parce qu’il (Hervé Renard) n’avait même pas pris la peine de m’appeler », a lâché Abderrazak.
« Pis, quand j’ai accepté de venir. Personne n’était là pour m’accueillir ou pour s’excuser ou quoi que ce soit », raconte avec beaucoup d’amertume affirmant qu’il était traité comme un ingrat par l’entraîneur français.
« A mon arrivée, j’avais trouvé un groupe, dont la plupart des joueurs –Je ne dis pas tout le monde–, dans lequel régnait une atmosphère de nonchalance et je-m’en-foutisme comme si on n’avait pas la Coupe d’Afrique dans quelques semaines », a révélé l’international marocain soulignant qu’il a suivi de près la sélection algérienne qui était concentrée sur son objectif et a fini par remporter la Coupe.
Tout sur l’incident avec Faiçal Fajr
Pour ce qui est de l’affaire du penalty, Hamdallah a expliqué qu' »avant cette goutte d’eau qui avait fait déborder le vase, il y avait bien d’autres gouttes ».
À la question de ne pas avoir respecté le classement des tireurs fixé par l’entraîneur, Hamdallah a tranché : « J’étais à fleur de peau malheureusement. Peut-être qu’il y avait un classement des joueurs pour tirer les penaltys, mais en ce qui concerne notre groupe -celui des joueurs qui devaient jouer la deuxième mi-temps, il n’y avait pas de classement ».
« Quand je suis entré sur le terrain, je débordais d’enthousiasme surtout avec l’accueil chaleureux du public marocain que je remercie. Donc, je suis entré pour marquer et retrouver la confiance avec la sélection, car nous étions à deux semaines de la CAN. Quand on a eu le penalty, j’étais le premier joueur à prendre le ballon. En tant que joueur qui a pratiqué le foot depuis des années, je peux dire qu’il y a presque une règle selon laquelle il faut laisser faire quand un joueur va prendre le ballon pour tirer surtout si c’est un attaquant », a-t-il poursuivi.
« Lors du match Maroc Georgie, j’ai provoqué un penalty et j’ai demandé à Sofiane Boufal de tirer, chose qu’il a refusé, et j’ai accpeté sans problème », a éclairci le joueur.
Après qu’il ait raté le penalty plein de choses se sont passées, raconte le safiote. « Il y a toujours des négociations entre joueurs en fonction de l’état de forme du joueur. C’est le cas pour moi à présent avec Benzema. Je ne veux pas dire de mal de mes coéquipiers. Je ne blâme pas mon frère Faiçal Fajr. Mais, ce que je n’ai pas apprécié et l’atmosphère négative survenue après cet incident. Au vestiaire, Renard criait de manière hystérique (…) Bref, il y avait un grand malentendu avec l’entraîneur. J’avais senti que c’était le public et la presse marocaine qui m’avait imposé et qu’il ne voulait pas de moi », a révélé le joueur cinq ans après cette histoire.
« Il n’était pas convaincu de mes capacités. De retour à Rabat, car nous étions à Marrakech, j’ai décidé de partir » et si c’était à refaire : je repartirais sans regret », a-t-il conclu.