Les cours de pétrole en dents de scie

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Les prix du pétrole oscillaient entre gains et pertes lundi, le marché scrutant la situation géopolitique au Moyen-Orient et la possibilité d’une solution diplomatique après des déclarations de l’Iran, avant la publication de rapports sur le marché plus tard cette semaine.

Vers 15H15 GMT (16H15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, perdait 0,22% à 82,01 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, gagnait 0,05% à 76,86 dollars.

Le marché se concentre sur les développements de la situation au Moyen-Orient.

Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a déclaré que « l’évolution de la situation à Gaza s’oriente vers une solution politique », selon un communiqué du ministère iranien des affaires étrangères publié samedi.

« L’initiative diplomatique de l’Iran a un effet baissier » sur les prix du pétrole, explique Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb.

« Si l’Iran envisage sérieusement une solution diplomatique pour Israël(et) Gaza, cela réduit le risque d’une guerre régionale totale au Moyen-Orient impliquant l’Iran et, par conséquent, le risque de perturbation des grands volumes de pétrole dans la région », explique-t-il.

Lire aussi. Le pétrole toujours en hausse, poussé par les tensions géopolitiques

Israël a libéré lundi deux otages détenus à Rafah, ultime cible affichée de son offensive dans la bande de Gaza, lors d’une opération commando nocturne accompagnée de frappes meurtrières sur cette ville où sont réfugiés des centaines de milliers de civils palestiniens.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné la semaine dernière à l’armée de préparer une offensive sur cette ville du sud de Gaza, où sont massés, selon l’ONU, 1,4 million de Palestiniens ayant fui la guerre entre Israël et le Hamas.

La directrice du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva a également averti lundi que la guerre Israël-Hamas dans la bande de Gaza et les attaques des rebelles houthis au large du Yémen, affectant notamment le canal de Suez, constituaient des menaces pour l’économie mondiale.

Par ailleurs, l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) et l’AIE (l’Agence internationale de l’énergie) publieront leurs rapports mensuels respectivement mardi et jeudi.

« L’attention sera portée sur la manière dont ils réviseront leurs perspectives de demande en réaction aux développements mondiaux », affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

« La vigueur de l’économie américaine et les mesures de relance chinoises sont positives pour la dynamique de la demande et devraient soutenir les prix du pétrole au-delà des tensions géopolitiques », explique-t-elle.

A l’inverse, les anticipations revues à la baisse sur l’abaissement des taux d’intérêt au niveau mondial pèse sur la demande, souligne l’analyste.

Un environnement de taux élevés dans des pays consommateurs de brut a en effet tendance à peser sur le niveau de la demande, qui est étroitement lié à la croissance.

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