Le pétrole toujours en hausse, poussé par les tensions géopolitiques

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Les prix du pétrole montent vendredi, poussés par les tensions géopolitiques en Jordanie et en Russie, et après l’annonce jeudi de la poursuite de la stratégie de baisses de production par l’Opep+.

Vers 11H40 GMT (12H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, gagnait 0,58% à 79,16 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, prenait 0,61% à 74,27 dollars.

La situation incertaine au Moyen-Orient continue de susciter des inquiétudes sur l’approvisionnement.

« A la suite de la frappe de drones contre des soldats américains en Jordanie, les craintes de représailles ont fait grimper les prix du pétrole », indique James Harte, analyste chez Tickmill.

Le mouvement irakien Al-Noujaba, influent groupe armé pro-Iran, a annoncé vendredi qu’il comptait poursuivre les attaques contre les troupes américaines au Moyen-Orient, malgré les menaces de représailles brandies par Washington.

Depuis la mi-octobre, les troupes américaines et celles de la coalition internationale antijihadiste en Irak et Syrie font l’objet d’attaques répétées, en répercussion du conflit qui oppose Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Lire aussi. Pétrole: le Brent au plus haut depuis début décembre

La veille, les rumeurs de la possibilité d’un cessez-le feu avaient fait chuter les cours.

Par ailleurs, « une récente recrudescence des attaques présumées de drones par l’Ukraine contre les infrastructures pétrolières russes a accru l’incertitude quant à l’approvisionnement mondial en carburant », ajoutent les analystes de DNB.

Jeudi, le chef du renseignement militaire ukrainien (GUR), Kyrylo Boudanov, a menacé de « multiplier » les offensives visant des infrastructures pétrolières et gazières sur le sol russe, menées à la suite de frappes de Moscou contre les infrastructures énergétiques de Kiev.

Réuni jeudi pour un point d’étape, un panel de l’alliance de Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) a par ailleurs maintenu la stratégie actuelle de baisse de production, renforcée par les coupes saoudiennes et russes.

A la suite de cette réunion technique du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), l’Opep+ a noté dans un communiqué « le bon suivi » des engagements pris par ses 23 pays membres dans le but de limiter l’offre et de soutenir les cours.

Entre baisse des quotas à l’échelle du groupe entier et réductions volontaires supplémentaires de certains membres, l’alliance garde au total plus de 5 millions de barils par jour (mb/j) sous terre comparé à fin 2022, dans l’espoir de faire remonter les prix du pétrole.

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