Le pétrole accélère entre baisse des stocks et menace de l’Iran

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Image d'illustration. DR.

Les cours du pétrole ont rebondi, mercredi, réveillés par l’appel de l’Iran à un embargo pétrolier sur Israël et la chute des stocks de brut américains sous l’effet d’une hausse des exportations et de la demande intérieure.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a pris 1,77%, pour clôturer à 91,50 dollars.

Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en novembre, a lui gagné 1,91%, à 88,32 dollars.

Les deux références sont au plus haut depuis deux semaines.

Selon des propos rapportés par le site Didban Iran, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a appelé les pays à population à majorité musulmane à boycotter Israël, notamment en suspendant leurs livraisons d’or noir à l’Etat hébreux.

« Cela suscite des craintes de voir le conflit s’étendre et perturber les approvisionnements » en pétrole, a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Déjà orientés dans le vert, les cours ont pris encore un peu plus de vitesse après la publication du rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Le document a fait état d’une diminution de 4,5 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, alors que les analystes n’anticipaient qu’une baisse de 550.000 barils.

« Le marché a été dopé par ce chiffre, mais aussi celui des produits raffinés, en repli plus marqué qu’attendu », a expliqué Andy Lipow.

Lire aussi. Les cours du pétrole repartent à la baisse

Les stocks d’essence ont ainsi baissé de 2,4 millions de barils, alors que les analystes n’attendaient qu’un léger recul de 100.000 barils.

Cette inflexion des stocks s’explique par le rebond des exportations de brut (+72% sur une semaine), au plus haut depuis huit mois, mais aussi par un bon des livraisons de produits raffinés aux Etats-Unis, chiffre considéré comme baromètre de la demande intérieure américaine.

Ces dernières ont fortement augmenté (+11%), pour s’afficher à leur plus haut niveau depuis 20 mois. Jamais cet indicateur n’était monté à une telle hauteur à cette période de l’année, selon les données de l’EIA, qui le publie depuis 1990.

« Le pétrole va rester une destination prisée à Wall Street, dans la mesure où la situation de l’offre et de la demande plaide pour une hausse » des cours, a commenté, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.

Côté demande, outre les Etats-Unis, l’analyste a également cité la Chine, où la dernière livraison de données macroéconomiques a mis en évidence une croissance plus élevée que prévu au troisième trimestre.

Les ventes de détail et la production industrielle sont, par ailleurs, également ressorties, en septembre, à un niveau plus élevé qu’anticipé par les économistes.

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