Lancement du Dictionnaire des francophones, promu par Macron
Publié le Par H24Info.ma avec AFPLe Dictionnaire des francophones, outil en ligne fort de plus d’un demi-million d’entrées, a été lancé mardi, après une commande du président français Emmanuel Macron.
« Ce dictionnaire permettra à tous les amoureux de notre langue, et ils sont 300 millions à la parler aujourd’hui, d’apprécier sa richesse », a affirmé lors d’une cérémonie à Paris la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
Avec ses « près de 600.000 termes et expressions », il est « un appel à tous ceux qui parlent le français sur les cinq continents à s’emparer d’un bien qui est incontestablement le leur », a-t-elle ajouté.
Ce dictionnaire est disponible via internet (www.dictionnairedesfrancophones.org) et une application mobile gratuite.
Il autorise tout internaute à proposer une nouvelle entrée, examinée par des experts et des lecteurs avant d’être éventuellement admise.
La secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a ainsi suggéré lors de la cérémonie le verbe « techniquer », qui signifie au Rwanda fabriquer une solution ingénieuse avec peu de moyens.
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« +Techniquer+ sera dans le dictionnaire dès cet après-midi, je m’y engage! », lui a répondu le président du Comité de ce dictionnaire, Bernard Cerquiglini.
Celui-ci a souligné la coopération de l’Institut international pour la francophonie de l’université Jean-Moulin de Lyon avec des linguistes de grands centres de recherche francophones, comme l’Académie des sciences d’Outre-Mer, l’Office québecois de la langue française et l’université Laval (Canada) ou l’université de Louvain (Belgique).
« On arrive ainsi très aisément à 400.000 mots et vocables. Avec d’autres ressources, et nous sommes en train d’en préparer d’autres, nous espérons atteindre un million de mots ».
C’est la troisième fois que la France passait une commande publique en vue d’un dictionnaire, après celui demandé à la toute jeune Académie française par Richelieu en 1635, et le « Trésor de la langue française » confié au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) par le général de Gaulle, président de la République, en 1962.