L’Algérie serait-elle la marraine du prétendu mouvement séparatiste rifain ?

Fin septembre 2023, une poignée de séparatistes rifains établis en Europe ont monté une soi-disant formation politique surnommée « Le parti national rifain ». Moins d’une semaine après, ils se sont jetés dans les bras de l’Algérie en sollicitant, ouvertement, un appui militaire de la part de son armée.

Après avoir logé et armé infructueusement les séparatistes du Polisario depuis près de 50 ans sur propre territoire, le régime algérien serait donc en train d’ourdir une nouvelle cabale contre le royaume en encourageant cette fois des séparatistes rifains en mal de repères.

« Nous voulons que l’Algérie nous ouvre ses centres d’entrainements afin que nous apprenions le maniement des armes », avait lancé récemment Jaber El Ghadioui -surnommé « Youba Dusseldorf »-, qui fait partie des prétendus fondateurs de ce « parti » à l’endroit des dirigeants algériens.

Il figure, selon des sources médiatiques, parmi les fidèles hommes de main du tristement célèbre narco-trafiquant Saïd Chaou, un maroco-néerlandais condamné par le Maroc pour agitation politique et complot contre l’État et trafic de drogue international.

Après avoir vendu son âme à l’Algérie il y a un peu plus d’un mois, ledit « parti » a pactisé avec l’Afrique du Sud en ce début de novembre 2023. Des rencontres ont eu lieu, à cet effet, avec des membres de l’African National Congress (ANC) dirigé par le président pro-Polisario, Cyril Ramaphosa.

A lui seul, ce faisceau d’indices préliminaires suffirait à croire ou supposer que l’Algérie et l’Afrique du Sud, qui continuent jusque-là d’ouvrir grands les bras à ce « parti » et soutenir les milices du Polisario, seraient les véritables géniteurs ou, le cas échéant, les instigateurs de ce microcosme séparatiste.

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Un Marocain originaire du Rif a jeté un gros pavé dans la mare il y a trois jours avec des révélations chocs sur les manœuvres employées par le régime algérien dans le but de nuire au royaume. Sur Tiktok, Mohssin Allaoui a diffusé une vidéo d’environ neuf minutes où il a expliqué avec forces détails les procédés de l’Algérie à cet effet.

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Trois mois après son interview avec la chaîne algérienne EnnaharTV, Allaoui a fait part de son Retex et dévoilé les grandes lignes de la stratégie anti-marocaine employée par Alger sur les réseaux sociaux.

Il raconte que tout avait commencé quand il a eu un échange en Espagne avec le patron d’une grande chaine de télévision algérienne.

« Moi, et d’autres Marocains, on nous a proposé de parler de tout ce qui concerne l’institution royale et les problèmes du Maroc, allant des hôpitaux, des informations sur la désertion de militaires marocains ou encore la prostitution », révèle-t-il.

« Il fallait rapporter des informations fiables et vérifiées sur tout ce qui se passe à l’intérieur des institutions marocaines, à travers cinq à six lives par jour sur les réseaux sociaux », ajoute Allaoui.

Pas plus tard qu’en septembre dernier, la chaîne de télévision algérienne AL24news est allée jusqu’à couvrir une manifestation organisée à Bruxelles par des séparatistes appartenant au même parti. La parole a également été donnée à Jaber El Ghadioui qui a réitéré ses propos sur « l’indépendance » du Rif et surfé sur la vague du séisme pour critiquer le « Makhzen ».

Dirigée par Salim Aggar, ancien journaliste du quotidien L’expression et ex-directeur du Centre Algérien de la Cinématographie, la chaîne AL24 news est, d’après certaines révélations, un projet du président algérien Abdelmajid Tebboune lui-même.

Ammar Belhimer, ancien ministre algérien de la Communication avait déclaré peu avant son lancement que « le projet de création d’une chaîne de télévision internationale (AL24 news) constitue un axe majeur du programme du président Abdelmadjid Tebboune ».