Les visées de la France sur les matheux marocains

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Aymen Echarghaoui et Issam Tauil, deux étudiants marocains à l'Ecole polytechnique de Paris. Crédit photo: DR
Aymen Echarghaoui et Issam Tauil, deux étudiants marocains à l'Ecole polytechnique de Paris. Crédit photo: DR

Le niveau des élèves et des étudiants français en mathématiques est bien mal-en-point, et ce d’année en année. La France, bien consciente de cette dégradation qui affecte directement ses entreprises, réfléchit à plusieurs solutions, parmi elles le Maroc.

La France recherche matheux désespérément. L’édition de ce mercredi 08 octobre 2023 du quotidien français Le Figaro, dont le dossier de la Une s’intitule « Mathématiques: le niveau alarmant des élèves français »,  dresse un tableau sombre sur le niveau abyssal des étudiants en maths, faisant ainsi craindre le pire dans toutes les régions françaises.

Laurent Champaney, président de la Conférence des grandes écoles (CGE) et directeur général de l’École nationale supérieure d’arts et métiers, s’est confié dans les colonnes du plus ancien quotidien publié en France pour tirer la sonnette d’alarme et évoquer l’une des issues sérieusement envisageables pour pallier ce déficit en maths, qui se répercute sur le marché de l’emploi et provoque un manque de candidats aux écoles d’ingénieurs.

Ce manque est, selon lui, de plus en plus criant « alors que les besoins des entreprises sont immédiats, et dans tous les secteurs ».

« Dans nos concours d’entrée, nous allons au bout des listes. Nous essayons de recruter large, mais c’est critique », alerte-t-il, mettant en avant la possibilité d’aller « puiser dans d’autres viviers que les classes prépas et aller aussi sur d’autres territoires, comme le Maroc ».

Même son de cloche chez Valéry, professeur de maths au lycée et à la fac. Il observe au fil des années « une dégradation continue et progressive du niveau, long-temps niée » et salue, en même temps, le niveau exceptionnellement élevé des Marocains.

« Sur ma quarantaine d’étudiants, seuls cinq ont passé le bac en France. Les élèves marocains sont très très forts », constate-t-il.

Un ancien ingénieur reconverti professeur s’inquiète également du niveau des futurs ingénieurs français.

« Si leurs compétences se limitent à faire du tableau Excel et du PowerPoint, ça va poser de gros problèmes en termes d’innovation », lance-t-il.

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