Le procureur en chef de la Cour Pénale internationale (CPI) a promis dimanche que la…
La Cour pénale internationale met en garde contre « les menaces » à son encontre
Publié leLa Cour pénale internationale (CPI) a lancé vendredi une mise en garde aux « individus qui (la) menacent de représailles » -elle ou son personnel-, en affirmant que de telles actions pourraient constituer une « atteinte à l’administration de la justice ».
Le bureau du procureur en chef Karim Khan, basé à La Haye, a dit chercher à « s’engager de manière constructive avec toutes les parties prenantes chaque fois que le dialogue est conforme à son mandat », dans un communiqué publié sur X.
« Cette indépendance et cette impartialité sont toutefois mises à mal lorsque des individus menacent de prendre des mesures de représailles contre la Cour ou contre le personnel de la Cour » en cas de « décisions » sur des enquêtes relevant de son mandat, a-t-il ajouté.
« De telles menaces, même si elles ne sont pas suivies d’effet, peuvent constituer une atteinte à l’administration de la justice » par la CPI, avertit-il.
La CPI appelle à la fin « immédiate » des « tentatives d’entraver, d’intimider ou d’influencer indûment ses responsables ».
Les services de M. Khan n’ont pas voulu préciser à l’AFP de qui émanaient ces menaces et si elles étaient liées à Israël et à la guerre à Gaza.
La CPI a ouvert une enquête en 2021 sur Israël, ainsi que sur le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens, pour de possibles crimes de guerre dans les Territoires palestiniens.
Statement of the #ICC Office of the Prosecutor pic.twitter.com/Cw331pMcDm
— Int’l Criminal Court (@IntlCrimCourt) May 3, 2024
Elle l’a désormais étendue « à l’escalade des hostilités et de la violence depuis les attaques du 7 octobre 2023 » perpétrées par le Hamas sur le sol israélien.
« Nous nous opposons bien entendu à toute menace ou intimidation de responsables publics, dont de fonctionnaires de la CPI », a réagi vendredi la porte-parole de la Maison Blanche.
Mais « nous ne soutenons pas cette enquête, nous considérons que cela n’est pas de leur ressort, et nous avons été très clairs à ce sujet », a-t-elle ajouté.
Des responsables israéliens ont indiqué au New York Times s’attendre à ce que la CPI délivre des mandats d’arrêt contre des membres du gouvernement israélien -dont pourrait faire partie le Premier ministre Benjamin Netanyahu – en lien avec les opérations militaires menées par Israël à Gaza en riposte à l’attaque du Hamas.
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Le président israélien Isaac Herzog a estimé mercredi qu’une éventuelle inculpation de responsables israéliens par la CPI représenterait « un danger pour les démocraties ».
M. Netanyahu a, lui, jugé que l’émission éventuelle de tels mandats d’arrêt viserait à « menacer les dirigeants et soldats d’Israël, essentiellement pour paralyser la capacité d’Israël à se défendre ».
L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
L’offensive de grande envergure menée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait 34.622 morts, majoritairement des civils, selon un dernier bilan vendredi du ministère de la Santé du Hamas.