La chaîne américaine CBS News vibre aux rythmes de la musique Gnaoua

Publié le
La chaîne américaine CBS News vibre aux rythmes de la musique Gnaoua
Des membres de groupes traditionnels Gnawa se produisant lors de la 24e édition du Festival Gnaoua des Musiques du Monde, le 24 juin 2023 à Essaouira. ©AFP

La chaîne américaine CBS News a consacré, dimanche dernier, un épisode de l’émission “60 minutes” à la musique gnaoua où elle a braqué les projecteurs sur cet art séculaire marocain.

Le Royaume continue à s’illustrer à l’international grâce à la richesse et la diversité de sa culture. C’est au tour de la célébrissime culture gnaoua d’être à l’honneur, dimanche dernier, sur la chaîne CBS News. Celle-ci a réalisé un documentaire sur la musique Gnaoua diffusé dans le cadre de la dernière émission du célèbre programme 60 minutes .

Pour s’imprégner de cette culture et plonger le téléspectateur dans ce vibrant univers, quoi de mieux que de se rendre à Essaouira en juin, quand le Festival Gnaoua et Musiques du monde bat son plein. C’est exactement ce qu’a fait le journaliste Bill Whataker transportant ainsi avec lui ses milliers de téléspectateurs dans un voyage au cœur de la culture gnaoua.

Pour de nombreux Afro-Américains, ces rythmes sont familiers”, explique la chaîne en faisant référence au “Blues”. D’ailleurs ce style musical trouve ses racines dans “ce tourbillon d’anciens rituels africains et islamiques”. De fait, le gnaoua n’était joué, dans le passé, que dans des cercles restreints et des cérémonies secrètes d’anciens esclaves subsahariens arrivés au Maroc.

 

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Festival Gnaoua (@gnaouafestival)

Partant, “60 minutes” a fait une immersion dans cette manifestation culturelle haute en couleurs, qui attire chaque année,  et ce depuis 1998 des milliers, les amateurs de gnaoua et de la transe. L’événement est devenu, a fortiori, une référence auprès des mélomanes occidentaux, subjugués par ces sons captivants. De même, des musiciens des quatre coins du globe y participent pour s’initier au “blues marocain”.

Le défilé du jour d’ouverture était un mardi gras en roue libre alors que plus de 200 musiciens gnawa se frayaient un chemin à travers les dédales de ses ruelles. Sur scène, on pouvait ressentir le mojo partagé entre le blues marocain et américain”, se souvient Whataker qui a été ébahi par cette 24e édition du Festival Gnaoua et Musiques du monde.

Pour en savoir plus sur cette musique, le journaliste américain a échangé avec les plus grands maâlems de gnaoua du Royaume, à savoir Mokhtar Guinea et Hamid El Kasri. Il a ensuite présenté les différents instruments locaux dont le fameux Guembri ainsi que les Krakebs “battement de cœur des Gnaouas”.

Des siècles après, la musique gnaoua continue de faire bouger la jeunesse au Maroc. Whataker s’est donc demandé: comment se fait-il qu’une musique séculaire puisse plaire encore à la jeunesse? “Hoba Hoba Spirit, la réponse marocaine aux Rolling Stones”, s’explique-t-il.

Comme Hoba Hoba, nombre de groupes marocains se sont inspirés de cette culture. Si aujourd’hui la jeunesse marocaine reste réceptive à cette musique ancestrale c’est en partie grâce à ces groupes qui ont su renouveler et faire perpétuer ces traditions.

Vidéo. Les femmes s’imposent dans l’univers masculin de la musique gnaoua

Mais les premiers derrières l’intérêt des jeunes quant à cette musique restent tout de même les grands maâlems marocains. Là où ils se produisent, ils sont acclamés par un jeune public qui répond toujours présent! Cette musique a d’ailleurs été inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2019.

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

La chaîne américaine CBS News vibre aux rythmes de la musique Gnaoua

S'ABONNER
Partager
S'abonner