Le journaliste marocain Soulaimane Raissouni,récemment condamné à cinq ans de prison pour "agression sexuelle", a…
Justice: la condamnation du journaliste Raïssouni confirmée en appel, cinq ans de prison ferme
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La justice a confirmé en appel une peine de cinq ans de prison ferme à l’encontre du journaliste Soulaimane Raissouni, pour «agression sexuelle».
La Cour d’appel de Casablanca a confirmé la condamnation du journaliste Soulaimane Raïssouni. Accusé d’agression sexuelle sur un jeune homme, il écope de cinq ans de prison ferme et d’une indemnisation de 100.000 dirhams à la partie civile.
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Raissouni, un éditorialiste de 49 ans était accusé d' »agression sexuelle » par un jeune militant LGBTQ, charge qu’il a toujours rejetée devant le tribunal, estimant être poursuivi « à cause de ses opinions ». Il était passible d’une peine maximale de dix ans de prison ferme. L’attentat à la pudeur avec violence « est puni de la réclusion de cinq à dix ans », selon le code pénal marocain.
« Nous ne sommes pas satisfaits même si les dommages-intérêts ont été confirmés. Cette somme ne saurait rendre justice à une personne ayant été victime d’agression sexuelle », a affirmé de son côté l’avocate de la partie civile, Aïcha El Guellaa.
L’enquête avait été ouverte à la suite d’une publication sur Facebook dans laquelle l’accusateur incriminait, sous pseudonyme, Raissouni de l’avoir agressé sexuellement. La plainte se basait également sur une conversation enregistrée et des échanges sur le système de messagerie Messenger.
Devant la cour, le plaignant a réitéré sa version des faits et expliqué avoir « souffert de répercussions psychologiques à la suite de l’agression ».
Arrêté en mai 2020, le journaliste n’avait pas assisté à la plus grande partie de son procès en première instance – entre février et juillet 2021 – en raison d’une grève de la faim de 122 jours.
Son comité de soutien au Maroc a fustigé un procès « à caractère politique et revanchard ». Mais selon les autorités, Raissouni a bénéficié d’un procès « équitable » et ces poursuites « n’ont rien à voir avec son travail journalistique ».