Infrastructures de la Coupe du Monde: l’Espagne espère décrocher le jackpot

Plusieurs œuvres doivent sortir de terre sous nos cieux dans le cadre du gigantesque chantier lancé à l’occasion de la célébration de la Coupe du monde 2030. Les firmes espagnoles se frottent déjà les mains. 

« Le Maroc mise sur l’Espagne pour développer son réseau à grande vitesse”. C’est en substance le message repris par plusieurs médias espagnols au lendemain de la tenue du XXV Congrès National de l’Entreprise Familiale, organisé à Bilbao.

Durant cette rencontre, Houda Benghazi, directrice générale de l’Institut de l’Entreprise Familiale au Maroc (IEF-Maroc) a souligné, sur un ton ferme et résolu, qu’une grande opportunité de collaboration en vue de la Coupe du Monde de football en 2030, qui se tiendra conjointement en Espagne, au Portugal et au Maroc, se profile pour les entreprises espagnoles.

« Peu m’importe si c’est confidentiel ou non, si cela se réalisera ou non… Mais je crois que la prochaine chaîne de valeur que nous aurons sera celle des trains. L’Espagne et le Maroc construiront les trains que nous utiliserons lors de la Coupe du Monde”, a lancé Benghazi devant une assistance conquise.

« Oui, ce sont des appels d’offres, mais je suis convaincue que mon pays agira intelligemment et le fera avec les Espagnols et non les Japonais« , a-t-elle poursuivi sous les applaudissements des entrepreneurs espagnols présents au Palais Euskalduna où a lieu la rencontre.

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Certes, il ne faut pas être dans le secret des dieux pour savoir que l’Espagne est le grand favori qui s’adjugera la construction des œuvres de classe mondiale prévues au Maroc pour accueillir la Coupe du monde. Toutefois, la prudence et surtout la retenue doit rester de mise.

D’autant plus que les hommes d’affaires espagnols n’ont jamais caché leur appétit glouton pour les grands marchés publics marocains. Cependant, est-il judicieux de leur montrer qu’ils sont en terre conquise?

Les négociations voire les tractations autour de la répartition des matchs, principalement celui de la finale, objet de toutes les convoitises, comprend bien entendu la présentation de concessions de la part des pays co-organisateurs.

Un deal win-win en quelque sorte où celui qui sera désigné hôte de la plus convoitée des rencontres sera appelé à faire des “gestes” à l’adresse de ses partenaires.

De la sorte, il faut s’attendre à voir des consortiums luso-espagnol rafler la mise des appels d’offres touchant les grands chantiers de la Coupe du monde. Et l’Espagne a toujours affiché ses visées sur la ligne de grande vitesse.

Cependant, la rigueur veut que ces annonces soient faites par les responsables qui gèrent ce dossier. Il y va de la réputation du pays en matière de climat des affaires.