Incivisme au volant: les Marocains ont encore des progrès à faire
Publié leA l’occasion de la 3e édition de la Conférence internationale pour la mobilité durable organisée par Autoroutes du Maroc (ADM), le 26 novembre à Marrakech, les résultats de l’édition 2018 du Baromètre marocain de la conduite responsable ont été dévoilés.
Réalisée par la Fondation Vinci Autoroutes en partenariat avec Ipsos, cette étude recense les comportements de conduite des Marocains en 2018. Les conducteurs marocains ont un excès de confiance en soi, constate L’Économiste ce jour, puisque 97% des sondés se considèrent comme de très bons conducteurs, rapporte Pierre Coppey, président de Vinci Autoroutes.
La vitesse est considérée par 66% des conducteurs sondés comme la principale cause d’accidents mortels sur les routes (sur l’autoroute, ce ratio atteint les 77%), devant la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants (36%). Sur les routes en général, 56% des conducteurs marocains dépassent de quelques km/heure la limitation de vitesse, poursuit le quotidien, précisant que selon 27% des sondés, l’inattention est l’une des principales causes d’accidents mortels sur les routes. En effet, 57% téléphonent en conduisant avec un kit mains-libres ou bluetooth, 35% utilisent leur téléphone tenu en main et 18% envoient ou lisent des sms/mails au volant.
D’autre part, 39% des sondés identifient la somnolence comme l’une des principales causes d’accidents mortels sur l’autoroute. 28% ont déjà eu l’impression de s’assoupir au volant pendant quelques secondes. Plus de 50% reconnaissent avoir déjà pris le volant alors qu’ils se sentaient très fatigués.
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Autre comportement à risque: les distances de sécurité non respectées par 37% des conducteurs marocains. Ils sont également 38% à oublier de signaler leur changement de direction ou leur dépassement. Sur l’autoroute, 42% des sondés avouent rouler parfois sur la voie du milieu alors que celle de droite est libre. Plus inquiétant, 28% circulent sans raison sur la bande d’arrêt d’urgence, souligne L’Économiste.
Enfin, pour la plupart des interrogés, le danger et les incivilités proviennent systématiquement des autres conducteurs. 66% utilisent au moins un adjectif négatif pour qualifier la conduite des autres, relate le quotidien économique. 88% racontent avoir déjà eu peur d’un comportement agressif d’un autre conducteur. 50% injurient les autres conducteurs, tandis que 65% klaxonnent de manière intempestives les autres conducteurs qui les agacent.